Le Tchadanthropus Tribune

jeudi 17 novembre 2011

Les questions : Le site international arabe Elaph

Comment jugez-vous la chute du régime Kadhafi en tant qu’acteur politique africain?

Kadhafi était certes un homme politique très controversé. Ses 42 ans  au pouvoir, ses frasques et son autoritarisme sont des faits qu’objectivement, on ne peut ni nier et encore moins cautionner. Et pourtant, le scénario élaboré par les puissances Occidentales pour exécuter le Guide Libyen, pose de réelles questions de droit international, de souveraineté nationale, de la place des institutions africaines (UA) dans la gestion des évènements sur le continent et de l’instrumentalisation des institutions internationales (ONU). Ainsi, la résolution 1973 du Conseil de Sécurité votée au nom de la protection des civils, a non seulement été totalement fourvoyée mais semble avoir fait plus de dégât humain que Kadhafi en 42 ans de règne. La Libye est aujourd’hui en ruine et en proie à toutes les incertitudes. De quantité d’armes circulent sur tout le territoire national et dans la sous région. En tant qu’actrice politique africaine, je suis très inquiète de cette situation.

D’autre part, en tant que démocrate au-delà de toute considération, j’aurais voulu que Kadhafi soit présenté devant un Tribunal International Indépendant et qu’il réponde des actes qui lui sont reprochés et donne sa part de vérité. J’aurais souhaité que la justice qui est le cœur même de la Démocratie soit la vraie gagnante de cette guerre. Mais au lieu de ça, le monde a assisté à une exécution barbare et extra judiciaire du Guide libyen – les mêmes pratiques  que l’Occident reprochait à Kadhafi.  Nous ne saurions donc jamais la vérité que celle des vainqueurs. Comme le dit ce proverbe africain, «Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur».

Qu'est ce qu'il présentait réellement Kadhafi aux yeux des africains et surtout les populations des pays voisins?

Deux visions se confrontent. On a d’une part les africains qui le critiquent  pour sa gestion autoritaire et familiale du pouvoir et ceux qui voient en lui  un vrai panafricaniste qui a su  mettre à la disposition de son pays, de son peuple et même du continent, les richesses de la Libye

Quoiqu’il en soit, pour  beaucoup d’africains, particulièrement  la jeunesse, Kadhafi représentait  sur le plan politique, le père de l’Union Africaine et la renaissance de l’idée des Etats-Unis d’Afrique si chère aux pères fondateurs du panafricanisme que sont entre autres,  Kwame N’Nkrumah, Julius Nyerere, Nasser etc. Ils voyaient en lui, le défenseur des causes africaines comme la lutte contre l’Apartheid (la Libye de Kadhafi fût parmi les premiers pays visité par Mandela à sa sortie de 27 ans de prison), le rempart contre le néocolonialisme et le combat pour la libération de l’Afrique.

Est ce que cette chute peut-elle impacter d'une façon directe ou indirecte les régimes africains connus par leurs liaisons ambiguës avec l'ex-pouvoir libyen?

Pour ce qui concerne le Tchad, Idriss Deby est devenu son orphelin en quelque sorte malgré ses contorsions tardives à vouloir se rapprocher des nouveaux dirigeants libyens. Le dictateur tchadien privé de l’indéfectible soutien du Guide, craint de voir ses propres opposants  être soutenus par les nouveaux maîtres de la Libye qui lui reprocheraient d’avoir fourni à Kadhafi des centaines de mercenaires.

Enfin, il faut craindre que la prolifération des armes dans toute cette région avoisinante à la Libye, serve à alimenter des groupes terroristes tels qu’AQMI. La menace est prise très au  sérieux par les dirigeants de l’Algérie, du Niger et du Mali qui ont multiplié des rencontres afin d’en discuter.


Comment à votre avis ces régimes africains peuvent-ils compenser le manque de manne Libyenne pour exister encore?

Un pays comme le Tchad perçoit une manne pétrolière propre conséquente et ses dirigeants peuvent subvenir valablement aux besoins des populations pour peu que cette ressource soit consciencieusement utilisée. Malheureusement, force est de constater que les ressources du pays servent presque exclusivement à l’enrichissement illicite du  chef de l’Etat tchadien et de son clan ainsi qu’à l'achat de matériels de guerre au détriment d'une politique de paix pour le développement et de bien être social.

Le problème en fin de compte n’est pas le manque de revenu mais bien celui de  la mauvaise gouvernance. Le Tchad sous Idriss Deby en est l’exemple concret. Alors que ce pays est depuis 2003 producteur de pétrole et  ses revenues sont ostensiblement plus élevées, sa population est de plus en plus pauvre et le pays classé au dernier rang des pays les plus pauvre du monde. Quel paradoxe !

mardi 1 novembre 2011

CNCD: TCHAD: LE RÉGIME DOIT TOMBER.


COMMUNIQUÉ DU CNCD du 1/11/2011
TCHAD: LE RÉGIME DOIT TOMBER.
Tous les signaux de fin de règne sont perceptibles. L’État tchadien est en déliquescence avancée et le pouvoir « Itnotisant » de Déby est aux abois. Incapable de se remettre en cause, le régime est sans vision d’avenir ni projet de société crédible. Le président Déby est sourd et aveugle à tous les cris de détresse de la population, refusant toute conférence inclusive de paix et violant systématiquement tous les accords conclus. Le pouvoir de Ndjamena s’obstine dans ses manœuvres scélérates parachevant inexorablement son processus de pourrissement.

Peuple du Tchad, à toi de donner le coup de grâce afin d’ouvrir les vannes de la LIBERTÉ et des nouvelles perspectives heureuses pour ta patrie.

Le CNCD soutient les revendications légitimes des étudiants grévistes, les retraités, les fonctionnaires de tous les secteurs, les commerçants, les militaires, et la jeunesse...

Après vingt et un ans (21) d’un régime clanique sans partage, notre pays est plongé dans une crise d’une gravité sans précédent. Ce régime est illégitime, prédateur et criminel.

Sur le plan politique:
Dès la prise du pouvoir par Idriss Deby en décembre 1990, la politique menée est caractérisée par : une violence crapuleuse, institutionnalisation des crimes politiques. Il a d’abord procédé à écarter du pouvoir des compagnons de premières heures et puis progressivement à la liquidation systématique des opposants avec lesquels son régime a signé des accords de réconciliation. Le Pr Ibni Oumar Mahamat Saleh, Secrétaire générale du PLD, Porte Parole du CPCD (la principale coalition de Partis politiques de l’opposition, avec laquelle le régime a signé un accord dit « du 13 aout », parrainé par l’UE).

Depuis un certain temps, on observe au sein du clan une recrudescence des assassinats. Quand la fin est proche, les loups se mangent entre eux.

Sur le plan institutionnel:
Au fil des années, le pouvoir va se concentrer entre les seules mains d’Idriss Deby, de son clan et de son parti (MPS). S’arrogeant tous les leviers de commande de la vie politique, de l’administration, de la justice, des principaux médias des forces de défenses et de sécurités. Il se sert des institutions de la république selon son bon vouloir et dispose de l’État comme d’un bien privé, conduisant le pays dans l’impasse actuelle. En 2005, le président Déby a modifié la constitution en violation de ses engagements solennels et de l’esprit même de la constitution afin d’instituer une présidence à vie.

Les dernières élections présidentielles et législatives, à l’instar de toutes celles tenues depuis 1996 ont été entachées de fraudes massives et marquées par l’usage de la violence à des fins d’intimidation des adversaires politiques et de leurs militants. Boycottée par les principaux candidats de l’opposition, cette présidentielle marque une fois de plus le sacre d’un potentat honni par le peuple.

Sur le plan économique :
Le bilan est tout aussi effroyable. Le FMI dans son dernier rapport 2011, livre une analyse sans concession de l’état catastrophique de l’économie tchadienne caractérisée par une corruption endémique, une gestion opaque des finances publiques et de la trésorerie, l’octroi abusif de marchés de gré à gré au profit des proches, un manque notoire de transparence budgétaire, des insuffisances profondes dans les normes et cadres budgétaires légaux. Par exemple, la douane tchadienne une des principales sources de recettes pour l’économie tchadienne est contrôlée de manière totalement maffieuse par Mme HAIGA Déby, la sœur du président Idriss Deby. Il en est de même de toutes les entreprises étatiques. Le Tchad est littéralement dépecé par l’oligarchie au pouvoir et la population laissée pour compte.

Tous les objectifs annoncés avec l’ère pétrolière ont échoué, pire la situation est chaotique. Les différents rapports d’organisations internationales telles le PNUD, Transparency International, la Fondation Mo Ibrahim, la Banque Mondiale, etc. placent toujours le Tchad soit à la tête des pays les plus corrompus au monde ou au contraire, au dernier rang des pays les plus pauvres de la planète.

La situation sociale:
Elle est explosive. Tous les ingrédients d’un soulèvement populaire sont réunis. Depuis 2003, le Tchad est rentré dans le club des pays producteurs de pétrole avec un revenu annuel de plus de 750 millions d’euros, soit environ (500 milliards de FCFA), et pourtant, l’écrasante majorité des Tchadiens vit sans électricité et n’a pas accès à l’eau potable. Et bien heureuses les familles tchadiennes qui font les trois repas journaliers.

Les grèves se succèdent et touchent toutes les catégories sociales : Les étudiants réclamant des longs mois d’arriérés de bourses (35€/mensuel), les retraités leurs pensions, les fonctionnaires de tous les secteurs la revalorisation de leurs salaires, les commerçants le paiement de la dette intérieur, les militaires leurs droits, et les jeunes diplômés chômeurs.

Ndjamena est classée parmi les villes les plus chères au monde avec un SMIG théorique de 60.000 FCFA sensiblement égal à (90 euros). Les tracts, les tags « Déby Dégage » se multiplient sur l’ensemble du territoire national.

Face à cette colère populaire légitime, le gouvernement comme à son habitude répond par la menace et la répression. Les étudiants arrêtés sont toujours en détention. Le premier ministre Emmanuel Nadingar accuse les étudiants, les retraités civils et militaires, les fonctionnaires et les petits commerçants d'être téléguidés par des politiciens.

Sur le plan international:
L’ère Déby s’est illustrée par une série de décisions et de pratiques toutes aussi irresponsables les unes les autres qui ont contribué à définitivement décrédibiliser notre pays aux yeux de la communauté internationale. En 1999, l’Assemblée nationale tchadienne, une caisse de résonance du pouvoir, a adopté une modification de la loi sur le pétrole, qui régit la gestion des revenus pétroliers. Pour la Banque mondiale, cette loi constituait le fondement de la coopération entre les deux partenaires et surtout devait servir de modèle à travers le monde pour garantir la bonne gouvernance et la bonne gestion dans ce domaine.

On retiendra surtout, ces terribles images passées en boucle sur toutes les télévisions du monde de concitoyens envoyés à la potence comme mercenaire en Libye moyennant de l’argent, tout comme le régime Déby l’a fait quelques années auparavant en RCA, au Togo, et en RDC.

À titre d’exemple, de l’implication du président Déby dans la grande criminalité internationale : L’affaire des faux Dinars de Bahreïn, l’arrestation de son conseiller Djamal Aganaye en Allemagne avec une centaine de kilos de cocaïne.

LE CNCD APPELLE AU RASSEMBLEMENT DEMOCRATIQUE DE TOUTES LES FORCES VIVES.

Tchadiens, Tchadiennes,
 Chers (es) Compatriotes.
Face à cette situation socio- politique grave, le CNCD appelle les Tchadiennes et Tchadiens de toutes conditions sociales, de toutes tendances politiques et de toute confession, à prendre leurs responsabilités devant notre destin et l’histoire.

Nous devons unir nos forces et mettre un terme à ce régime qui depuis 21 ans foule aux pieds nos aspirations les plus légitimes et brise toutes les perspectives de développement malgré les énormes ressources dont regorge notre pays.
Nous exhortons tous les patriotes épris de paix et de justice, toutes les volontés intellectuelles, politiques et citoyennes préoccupées par l’intérêt supérieur de notre pays à adhérer avec nous à ce consensus politique.
Le CNCD est l’instrument de rassemblement de toutes les forces vives de la Nation pour la libération de notre peuple par un Changement radical et pacifique.

À travers cette plate-forme commune qui se propose d’être le creuset de toutes nos aspirations collectives, nous nous engageons résolument aux côtés de notre peuple dans sa lutte, pour sa pleine souveraineté et l’instauration d’un État de droit.

Le CNCD lance un appel solennel aux pays frères et amis d’aider le peuple tchadien dans sa lutte pour la démocratie.

Fait le 1er novembre 2011
la Coordinatrice du CNCD
Annette Yoram Laokolé

lundi 17 octobre 2011

Rififi au sein du clan, ou des rapaces sur le cadavre du peuple tchadien.

Nous sommes dans des conceptions militantes qui annihilent et révoquent un certain capitalisme dévoué aux seules personnes propulsées par le clan au-devant de la scène. Un facteur d’enrichissement indexé au cercle des nantis. Le Tchad, notre pays creuse les fossés d’une certaine nomenclature rehaussée des détournements de deniers de l’état, des hommes et femmes proches du dictateur tchadien, choisis sur l’appartenance ethnique, du cercle proche de parents, et du clan. Les rapaces d’un autre air s’agitent  à déchiqueter toute offre pourvue que cela les engraisse pendant que la majorité du peuple tchadien et ce qu’il en reste croupit dans la misère.

Comme toujours, les membres du clan se servent des vicissitudes et des largesses de l’état tchadien jusqu’à s’en approprier les arcanes. Le clan Déby pense que l’état tchadien est une propriété propre à l’enseigne identitaire Beri, et de surcroit un trésor accolé à la famille.

MAHAMAT TIMAN DEBY ITNO, autre novice de la famille, un gamin d’à peine 20 ans, sans bagage intellectuel, ni cursus de gestion, atterrit à la tête de la nouvelle cimenterie du Tchad par la grâce de son oncle Idriss Déby, comme s’il n’y a pas d’autres Tchadiens aptes à gérer ou diriger valablement les sociétés et régies au Tchad. Malgré cette injonction de faits accomplis, les Chinois ayant financé cet édifice s’en trouvent floués. La société de gestion mise en place avec 60°/° de parts chinois et 40°/° de parts du Tchad est bloquée des faits avérés de non-respect de cahier de charge. Le despote Déby veut se l’accaparer au même titre que les démarches qui gangrènent la fameuse raffinerie. Un lobby de mafioso sans vergogne. Aux dernières nouvelles, les Chinois demandent le respect des accords ou ils démontent toutes les machines pour rentrer en chine.
 
Les mêmes et toujours les mêmes, et qu’à force de dénonciation rien ne vaille une prise de conscience.

La nouvelle raffinerie de Djarmaya vit des heures sombres et honteuses. À peine inaugurés et fonctionnels, les Chinois constatent avec amertume qu’il y’a un manque de 380 citernes. Ce trou est imputé à Daoussa Déby Itno Kamiss. Devant une telle calamité de gestion, les Chinois insistèrent sur le rétablissement des faits. L’omnipotent et l’omniscient Daoussa demanda l’expulsion du directeur chinois de la raffinerie. Ce qui fut fait manu militari. Le tout N’djamèna bruisse de rumeurs de détournements des produits pétroliers vers le Nigéria ou le Cameroun. D’autres langues fourbues l’annoncent avec certitudes que les citernes ont disparu vers Amdjaress (la bourgade de ce que vous savez) ou plus au nord à la frontière Tchado-Libyenne.

Dans le même répertoire, la nouvelle raffinerie de Djarmaya reste infestée de ces vermines mercantiles qui tirent leurs moelles des inégalités. Il y’a à peine une semaine, les deux sœurs (Haïga et Cheno) du président-général de la République du Tchad, Idriss Déby Itno Kamiss, demandaient solennellement à l’autre pacha du clan Daoussa Déby Itno Kamiss de se pourvoir comme actionnaire dans le système de gestion de ladite raffinerie. Le refus de Daoussa Déby fut net, car pour lui, tout doit être pour lui. Il a fallu de peu pour qu’il échappe à la vindicte colérique de deux sœurs voraces qui lui profèrent toutes les insultes les plus étriquées.

Tels sont les faits d’une famille qui rançonne tout, et qui laisse des miettes à ceux qui à différentes échelles leur font Office d’avocats.

Autres lieux, autres faits du maitre des lieux. La ville de Moussoro et son fameux C.I (centre d’instruction) ont accueilli en début de semaine dernière le dictateur tchadien et une bonne frange de la milice qui fait office d’armée nationale. L’objectif est tout particulier, car il est question de recenser les officiers, sous-officiers et hommes de troupe de manière biométrique. Mais un grand dilemme  apparait. Le régime d’Idriss Déby Itno Kamiss avait entretenu pendant 20 ans un système d’enrichissement personnel propre à la communauté et au clan. Un seul individu touche 3, 4, voir 5 salaires au vu et au su de tous les responsables sans rechigner. Il y’a dans ce labyrinthe mafieux des militaires qui sont gendarmes, gardes nomades, policier, etc., touchant à la fin du mois plusieurs salaires tout seuls. Nous trouvons aussi dans ce bataclan, des étudiants touchant leurs bourses et un salaire, voire 2 salaires payés par le trésor du Tchad.

Voilà un des faits qui montrent à quel point on se fout de la gueule des autres tchadiens, et qui doit réveiller les masses à poser de façon réelle tous les aspects néfastes des inégalités à tout point de vue.
Si le despote tchadien voulait rendre justice aux Tchadiens, il doit aller au-delà du simple fait du recensement biométrique. Il doit restituer la dignité et l’égalité au peuple, sinon ce sera pour très bientôt la fin du mercantilisme vorace, car la colère du peuple tchadien est au seuil de son pavé.

ASSILECK HALATA Mahamat

mercredi 28 septembre 2011

Tchad-Soudan : De l’eau dans le Gaz…

Le conseiller à la sécurité du président tchadien, Mr Mahamat Ismaïl Chaïbo est à Khartoum avec une mission de la plus haute importance.

Le Soudan aurait accusé officiellement le Tchad de ne pas avoir su maitriser les hommes en armes de la rébellion soudanaise du MJE. Dans une convention précédente, le Tchad et le Soudan auraient convenu de réarmer la faction Bahr Aboukarda présidée par Mr Tidjani Sissi et qui a les sollicitudes de N’djamèna.

Le despote tchadien décida de réarmer cette faction malgré le bémol que posaient les autorités de Khartoum sur leur réarmement. Tidjani Sissi et Bahr Aboukarda furent armés avec presque 90 véhicules, des canons 106, des sol-sol et autres 14.5 mm. Notons sans ambages que cette aile de la rébellion soudanaise a signé à Doha un protocole d’accord avec le gouvernement du Soudan.

Aussitôt le réarmement fait, aussitôt vite le complot contre le MJE se trappe, car une bonne partie de l’arsenal reçu du gouvernement d’Idriss Déby s’en va atterrir chez Khalil Ibrahim du MJE. Plusieurs hommes avec matériels et une dotation’1 milliard de FCFA vont directement dans le camp du MJE, comme ce fut d’ailleurs ceux de l’armée tchadienne (480 hommes) qui sont partis avec armes et bagages. Cette information fut relayée dernièrement par RFI malgré le démenti de N’djamèna.

La démarche ayant envoyé Mr Mahamat Ismaïl Chaïbo à Khartoum dénote du fait que N’djamèna veut au plus vite éteindre les braises qui font douter la machine sécuritaire soudanaise à l’égard d’Idriss Déby et partant une bonne frange du gotha politique soudanais.

Pour faire baisser la tension entre Khartoum et N’Djamena, Idriss Déby envoie personnellement Ismaïl Chaïbo proposer au gouvernement soudanais d’utiliser une partie du territoire tchadien (Amdjaress, Iriba, Dougouba, Bahaï). Le choix sur ces sites se mesure à la hauteur de la stratégie que veut instaurer le gouvernement tchadien, et cela est à double sens.

Primo, couper le réservoir humain du MJE qui recrute dans les camps de réfugiés soudanais.

Secundo, la présence de l’armée soudanaise en plein territoire tchadien permettra, d’une pierre deux coups, de filtrer tout passage entre les deux pays et sera d’un recours sans pareil à la force mixte tchado-soudanaise qui enregistre plusieurs difficultés à faire face à une quelconque rébellion lourdement armée.

Tertio, une force soudanaise postée à Amdjaress (la bourgade des 3 ânes) servira de dissuasion face aux velléités plus qu’hégémonique que posent certains parents d’Idriss Déby à sa personne et surtout la prise en otage qu’ils exercent au haut niveau de l’état tchadien. Le dictateur tchadien trouvera en cette force un parapluie de quiétude.
Mais cette proposition ne s’est pas faite sans contrepartie. Car, aussitôt la proposition faite que l’aspect lucratif y est énuméré. En somme, nous vous permettons de régler vos problèmes sur notre territoire, mais il faut payer la facture.

Outre l’aspect conventionnel, les Soudanais auraient demandé à Ismaïl Chaïbo pourquoi le Tchad ne ferait pas la médiation entre le Soudan et le MJE ?

Chaïbo aurait répondu du tic au tac: si vous acceptez de donner 3 postes ministériels au MJE, on pourra envisager de proposer une médiation.

Après coup les autorités du Soudan ne comprennent toujours pas pourquoi le deal mis en place avant n’a pu se réaliser. Les Soudanais veulent comprendre pourquoi les forces de Déby n’ont pas intercepté les colonnes du MJE venant de la Libye et descendant vers le Darfour… Les Soudanais veulent savoir le maillon qui n’a pas fonctionné. Est-ce que Idriss Déby a une armée ou la plupart des membres de sa milice font partie du MJE.

Si pendant un bon moment certains au Soudan avaient cru à la sincérité du dictateur tchadien qui avait scellé la paix avec ce pays, plusieurs doutent aujourd’hui de la nature réelle qu’entretiennent Idriss Déby et son entourage avec toutes les factions de rébellions soudanaises…À suivre.

Pour la rédaction de tchadanthropus-tribune.

ASSILECK HALATA Mahamat

dimanche 25 septembre 2011

Le vrai visage des hommes que responsabilise le despote tchadien Idriss Déby. (Niveau 0)


Hamat Moussa, ministre de la santé publique au Tchad, de son état a rater son bac en 2004/2005. Si nous faisons la comptabilité, cela fait exactement 5 ans. En ratant son bac, cette personne fut envoyée au Sénégal par la grâce de Mr Garfa étudier la sociologie. 5 ans ont suffi pour que le sieur atterrisse à un poste de responsabilité aussi important qui engage l'entité du peuple tchadien. À vous de voir les fautes et le niveau des responsables à l'effigie d'un certain Idriss Déby
 
 

samedi 24 septembre 2011

Sans Commentaire, A vous d'en juger.

ASSILECK HALATA Mahamat
Nous l'avions souvent dénoncé sur tchadanthropus-tribune (voir la monarchie Itnoland sous Déby 1er en milieu de page centrale), et le journal N'djamèna bi-hebdo l'a repris dans un schéma différent. À vous d'apprécier, et au peuple tchadien de se réveiller. L'injustice ne peut continuer indéfiniment...

lundi 19 septembre 2011

EDITORIAL: Opposition tchadienne : « Je suis allé à Benghazi »… Et alors ?

Arrêtons de tourner en bourrique ceux du peuple qui continuent à espérer que quelques-uns parmi nous vont porter le vent du changement.

Le Darfour fut une expérience amère.

Au moment  où plusieurs Tchadiens espéraient portaient leurs espoirs sur des hommes devant casser les chaines de la dictature, certains d’entre nous ont fait émerger  la zizanie, la traitrise, l’égoïsme, et le détournement à haute voltige. L’échec de cette épopée raisonne encore dans nos âmes, nous autres nantis d’idéologie et de perspective. Le peuple tchadien continue d’en pâtir la douleur dans l’âme.
 
Aujourd’hui, suivant les évènements de la Libye et l’opportunité qu’offre l’émergence d’une vraie opposition par le nord du Tchad, certains opposants de couture, quelques potins nous arrosent de « Je suis allé à Benghazi, j’ai mes contacts à Benghazi, j’ai rencontré les responsables des insurgés à Benghazi »… Et alors ?
 
Qu’est-ce que le voyage de Benghazi peut changer dans l’organisation d’une vraie opposition politico-militaire si nous ne pouvons proposer un vrai projet ? Que sommes-nous si par mesure nous ne sommes pas capables de nous unir dans une même entité pour nous conduire, ou conduire les idéaux vers un vrai changement.
 
Il est vrai que la disparition de Kadhafi de l’exécutif libyen est une opportunité sans pareil pour toute opposition politico-militaire. Mais sachons que toute organisation qui ne saurait regrouper autour d’elle toutes les sensibilités politico-militaires ne pourra rien faire. Aller à Benghazi ne saurait constituer un gage d’assurance pour faire avancer notre lutte. Tous ceux qui sont allés vers les insurgés libyens l’ont fait à titre individuel ou engageant la seule organisation singleton qu’ils pensent diriger. Mais reconstruire une réelle opposition reste de la mesure de ceux qui ne regardent pas seulement leurs nombrils.
 
Le chemin est encore long, et ce n’est pas à Benghazi ou par Benghazi qu’on saura absolument construire. Il faut dépasser les comportements assujettis qui font qu’il faut toujours être subventionné avant de poser des actes. Sachons  d’abord porter des valeurs de changements, le reste suivra par l’abnégation, le travail, les projets et le courage.

Sinon, qu’on arrête de nous masturber l’esprit avec le fameux pèlerinage de Benghazi…

ASSILECK HALATA Mahamat