Arrêtons de tourner en bourrique ceux du peuple qui continuent à espérer que quelques-uns parmi nous vont porter le vent du changement.
Le Darfour fut une expérience amère.
Au moment où plusieurs Tchadiens espéraient portaient leurs espoirs sur des hommes devant casser les chaines de la dictature, certains d’entre nous ont fait émerger la zizanie, la traitrise, l’égoïsme, et le détournement à haute voltige. L’échec de cette épopée raisonne encore dans nos âmes, nous autres nantis d’idéologie et de perspective. Le peuple tchadien continue d’en pâtir la douleur dans l’âme.
Le Darfour fut une expérience amère.
Au moment où plusieurs Tchadiens espéraient portaient leurs espoirs sur des hommes devant casser les chaines de la dictature, certains d’entre nous ont fait émerger la zizanie, la traitrise, l’égoïsme, et le détournement à haute voltige. L’échec de cette épopée raisonne encore dans nos âmes, nous autres nantis d’idéologie et de perspective. Le peuple tchadien continue d’en pâtir la douleur dans l’âme.
Aujourd’hui, suivant les évènements de la Libye et l’opportunité qu’offre l’émergence d’une vraie opposition par le nord du Tchad, certains opposants de couture, quelques potins nous arrosent de « Je suis allé à Benghazi, j’ai mes contacts à Benghazi, j’ai rencontré les responsables des insurgés à Benghazi »… Et alors ?
Qu’est-ce que le voyage de Benghazi peut changer dans l’organisation d’une vraie opposition politico-militaire si nous ne pouvons proposer un vrai projet ? Que sommes-nous si par mesure nous ne sommes pas capables de nous unir dans une même entité pour nous conduire, ou conduire les idéaux vers un vrai changement.
Il est vrai que la disparition de Kadhafi de l’exécutif libyen est une opportunité sans pareil pour toute opposition politico-militaire. Mais sachons que toute organisation qui ne saurait regrouper autour d’elle toutes les sensibilités politico-militaires ne pourra rien faire. Aller à Benghazi ne saurait constituer un gage d’assurance pour faire avancer notre lutte. Tous ceux qui sont allés vers les insurgés libyens l’ont fait à titre individuel ou engageant la seule organisation singleton qu’ils pensent diriger. Mais reconstruire une réelle opposition reste de la mesure de ceux qui ne regardent pas seulement leurs nombrils.
Le chemin est encore long, et ce n’est pas à Benghazi ou par Benghazi qu’on saura absolument construire. Il faut dépasser les comportements assujettis qui font qu’il faut toujours être subventionné avant de poser des actes. Sachons d’abord porter des valeurs de changements, le reste suivra par l’abnégation, le travail, les projets et le courage.
Sinon, qu’on arrête de nous masturber l’esprit avec le fameux pèlerinage de Benghazi…
ASSILECK HALATA Mahamat
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