Le Tchadanthropus Tribune

mercredi 28 septembre 2011

Tchad-Soudan : De l’eau dans le Gaz…

Le conseiller à la sécurité du président tchadien, Mr Mahamat Ismaïl Chaïbo est à Khartoum avec une mission de la plus haute importance.

Le Soudan aurait accusé officiellement le Tchad de ne pas avoir su maitriser les hommes en armes de la rébellion soudanaise du MJE. Dans une convention précédente, le Tchad et le Soudan auraient convenu de réarmer la faction Bahr Aboukarda présidée par Mr Tidjani Sissi et qui a les sollicitudes de N’djamèna.

Le despote tchadien décida de réarmer cette faction malgré le bémol que posaient les autorités de Khartoum sur leur réarmement. Tidjani Sissi et Bahr Aboukarda furent armés avec presque 90 véhicules, des canons 106, des sol-sol et autres 14.5 mm. Notons sans ambages que cette aile de la rébellion soudanaise a signé à Doha un protocole d’accord avec le gouvernement du Soudan.

Aussitôt le réarmement fait, aussitôt vite le complot contre le MJE se trappe, car une bonne partie de l’arsenal reçu du gouvernement d’Idriss Déby s’en va atterrir chez Khalil Ibrahim du MJE. Plusieurs hommes avec matériels et une dotation’1 milliard de FCFA vont directement dans le camp du MJE, comme ce fut d’ailleurs ceux de l’armée tchadienne (480 hommes) qui sont partis avec armes et bagages. Cette information fut relayée dernièrement par RFI malgré le démenti de N’djamèna.

La démarche ayant envoyé Mr Mahamat Ismaïl Chaïbo à Khartoum dénote du fait que N’djamèna veut au plus vite éteindre les braises qui font douter la machine sécuritaire soudanaise à l’égard d’Idriss Déby et partant une bonne frange du gotha politique soudanais.

Pour faire baisser la tension entre Khartoum et N’Djamena, Idriss Déby envoie personnellement Ismaïl Chaïbo proposer au gouvernement soudanais d’utiliser une partie du territoire tchadien (Amdjaress, Iriba, Dougouba, Bahaï). Le choix sur ces sites se mesure à la hauteur de la stratégie que veut instaurer le gouvernement tchadien, et cela est à double sens.

Primo, couper le réservoir humain du MJE qui recrute dans les camps de réfugiés soudanais.

Secundo, la présence de l’armée soudanaise en plein territoire tchadien permettra, d’une pierre deux coups, de filtrer tout passage entre les deux pays et sera d’un recours sans pareil à la force mixte tchado-soudanaise qui enregistre plusieurs difficultés à faire face à une quelconque rébellion lourdement armée.

Tertio, une force soudanaise postée à Amdjaress (la bourgade des 3 ânes) servira de dissuasion face aux velléités plus qu’hégémonique que posent certains parents d’Idriss Déby à sa personne et surtout la prise en otage qu’ils exercent au haut niveau de l’état tchadien. Le dictateur tchadien trouvera en cette force un parapluie de quiétude.
Mais cette proposition ne s’est pas faite sans contrepartie. Car, aussitôt la proposition faite que l’aspect lucratif y est énuméré. En somme, nous vous permettons de régler vos problèmes sur notre territoire, mais il faut payer la facture.

Outre l’aspect conventionnel, les Soudanais auraient demandé à Ismaïl Chaïbo pourquoi le Tchad ne ferait pas la médiation entre le Soudan et le MJE ?

Chaïbo aurait répondu du tic au tac: si vous acceptez de donner 3 postes ministériels au MJE, on pourra envisager de proposer une médiation.

Après coup les autorités du Soudan ne comprennent toujours pas pourquoi le deal mis en place avant n’a pu se réaliser. Les Soudanais veulent comprendre pourquoi les forces de Déby n’ont pas intercepté les colonnes du MJE venant de la Libye et descendant vers le Darfour… Les Soudanais veulent savoir le maillon qui n’a pas fonctionné. Est-ce que Idriss Déby a une armée ou la plupart des membres de sa milice font partie du MJE.

Si pendant un bon moment certains au Soudan avaient cru à la sincérité du dictateur tchadien qui avait scellé la paix avec ce pays, plusieurs doutent aujourd’hui de la nature réelle qu’entretiennent Idriss Déby et son entourage avec toutes les factions de rébellions soudanaises…À suivre.

Pour la rédaction de tchadanthropus-tribune.

ASSILECK HALATA Mahamat

dimanche 25 septembre 2011

Le vrai visage des hommes que responsabilise le despote tchadien Idriss Déby. (Niveau 0)


Hamat Moussa, ministre de la santé publique au Tchad, de son état a rater son bac en 2004/2005. Si nous faisons la comptabilité, cela fait exactement 5 ans. En ratant son bac, cette personne fut envoyée au Sénégal par la grâce de Mr Garfa étudier la sociologie. 5 ans ont suffi pour que le sieur atterrisse à un poste de responsabilité aussi important qui engage l'entité du peuple tchadien. À vous de voir les fautes et le niveau des responsables à l'effigie d'un certain Idriss Déby
 
 

samedi 24 septembre 2011

Sans Commentaire, A vous d'en juger.

ASSILECK HALATA Mahamat
Nous l'avions souvent dénoncé sur tchadanthropus-tribune (voir la monarchie Itnoland sous Déby 1er en milieu de page centrale), et le journal N'djamèna bi-hebdo l'a repris dans un schéma différent. À vous d'apprécier, et au peuple tchadien de se réveiller. L'injustice ne peut continuer indéfiniment...

lundi 19 septembre 2011

EDITORIAL: Opposition tchadienne : « Je suis allé à Benghazi »… Et alors ?

Arrêtons de tourner en bourrique ceux du peuple qui continuent à espérer que quelques-uns parmi nous vont porter le vent du changement.

Le Darfour fut une expérience amère.

Au moment  où plusieurs Tchadiens espéraient portaient leurs espoirs sur des hommes devant casser les chaines de la dictature, certains d’entre nous ont fait émerger  la zizanie, la traitrise, l’égoïsme, et le détournement à haute voltige. L’échec de cette épopée raisonne encore dans nos âmes, nous autres nantis d’idéologie et de perspective. Le peuple tchadien continue d’en pâtir la douleur dans l’âme.
 
Aujourd’hui, suivant les évènements de la Libye et l’opportunité qu’offre l’émergence d’une vraie opposition par le nord du Tchad, certains opposants de couture, quelques potins nous arrosent de « Je suis allé à Benghazi, j’ai mes contacts à Benghazi, j’ai rencontré les responsables des insurgés à Benghazi »… Et alors ?
 
Qu’est-ce que le voyage de Benghazi peut changer dans l’organisation d’une vraie opposition politico-militaire si nous ne pouvons proposer un vrai projet ? Que sommes-nous si par mesure nous ne sommes pas capables de nous unir dans une même entité pour nous conduire, ou conduire les idéaux vers un vrai changement.
 
Il est vrai que la disparition de Kadhafi de l’exécutif libyen est une opportunité sans pareil pour toute opposition politico-militaire. Mais sachons que toute organisation qui ne saurait regrouper autour d’elle toutes les sensibilités politico-militaires ne pourra rien faire. Aller à Benghazi ne saurait constituer un gage d’assurance pour faire avancer notre lutte. Tous ceux qui sont allés vers les insurgés libyens l’ont fait à titre individuel ou engageant la seule organisation singleton qu’ils pensent diriger. Mais reconstruire une réelle opposition reste de la mesure de ceux qui ne regardent pas seulement leurs nombrils.
 
Le chemin est encore long, et ce n’est pas à Benghazi ou par Benghazi qu’on saura absolument construire. Il faut dépasser les comportements assujettis qui font qu’il faut toujours être subventionné avant de poser des actes. Sachons  d’abord porter des valeurs de changements, le reste suivra par l’abnégation, le travail, les projets et le courage.

Sinon, qu’on arrête de nous masturber l’esprit avec le fameux pèlerinage de Benghazi…

ASSILECK HALATA Mahamat