Les élections législatives qui se sont déroulées en février au Tchad ont été entachées d'imperfections, ont déclaré vendredi les observateurs de l'Union européenne.
Ce scrutin du 13 février a été largement remporté par le Mouvement patriotique du salut (MPS), qui a obtenu 110 des 188 sièges en jeu. Au lendemain du vote, les observateurs européens avaient dit n'avoir relevé aucune irrégularité destinée à fausser le résultat. Louis Michel a salué vendredi le fait que le Tchad se soit doté d'une commission électorale indépendante (Ceni) mais il a ajouté: "Malheureusement, l'indépendance et la neutralité de la Ceni ne suffisent pas à garantir un scrutin efficace."Le Tchad produit environ 115.000 barils de pétrole par jour mais il demeure l'un des pays les plus pauvres du monde.
Idriss Déby a été réélu à la présidence le 25 avril avec 88,66% des voix lors d'une élection boycottée par ses principaux opposants.
Madjiasra Nasro, Bertrand Boucey pour le service français
Par Reuters
1 commentaire:
Il est temps que la communauté internationale et l'UE prennent leur responsabilité vis à vis de l'Afrique en général et plus particulièrement du Tchad. Bien avant le scrutin, nous savions que les conditions n'étaient pas réunies pour ces elections. J'oserai dans ce cas de dire, que la supervision des elections legislatives et présidentielles en Afrique est de nature à cautionner ces mascarades et à rendre crédibles celles-ci. La communauté internationale doit arrêter cette hyppocrisie et assumer ces responsabilité car elle doit cela à l'Afrique. Je dirais par ailleurs, aux opposants africains d'arrêter de nous balader car ils savaient eux aussi comment serait l'issu de ces élections. Ils ont simplement fait croire au peuple africain et tchadien qu'ils oeuvraient à defendre nos intérêts, chose qui est complètement fausse. Ainsi, accepter d'aller aux éléctions malgré les inquiètes pour des fraudes massives de la part du parti au pouvoir et boycotter celles-ci quelques semaines avant le vote, c'est une insulte au peuple africain. Enfin, je dirai aux jeunes africains d'être prudents et de ne pas se laisser instrumentaliser par les politiciens car cela a été le cas en Côte d'Ivoire et dans bien d'autres pays africains. La société civile, bien que n'ayant pas assez de moyens, doit s'efforcer davantage de sensibiliser les jeunes sur les problèmes qui minent nos pays car nous sommes tous concernés et l'argent avec lequel s'amusent nos dirigeants avec est notre argent à nous peuple. Si la communauté internationale se sent incapable de dire certaines vérités à nos dirigeants à cause de leurs intérêts, qu'elle ne vienne pas enfoncer le clous.
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