Le Tchadanthropus Tribune

jeudi 9 juin 2011

L’opposant Abdéramane Koulamallah regagne le bercail et arrêté par le régime.

Abdéramane Koulamallah, opposant armé et porte-parole de l’Union des Forces pour la Résistance (UFR), vient de fouler le sol Njaménois, hier, mardi, le 07 juin 2011. Ce retour est intervenu, après six ans d’exil.

C’est le médiateur national, Abdéramane Moussa qui a accueilli, l’ex-porte-parole de l’UFR. « Si c’était à refaire, je ne le referai pas », tels sont les propos phares prononcés par l’opposant à la presse. Ce dernier demande, par ailleurs, pardon au peuple tchadien pour toutes les conséquences fâcheuses que la rébellion a entraînées au Tchad.

Rappelons que depuis que le Tchad et le Soudan ont normalisé leurs relations diplomatiques, le 15 janvier 2010, en mettant en place une force mixte à leurs frontières et en retirant leurs soutiens aux différents groupes rebelles qu’ils appuyaient, la messe semble dite pour l’avenir des politico-militaires à l’Est du Tchad.

Abdéramane Koulamallah, ex-porte-parole de l’Union des Forces pour la Renaissance (UFR), rentré d’exil de Paris, le 07 juin dernier, a été arrêté un jour après son arrivée à N’Djaména .Il a été appréhendé par la direction générale de la police judiciaire et est passé devant le procureur de la République.

Cette arrestation est la résultante de la condamnation par contumace à perpétuité de l’ex opposant par la justice tchadienne, peu de temps après l’assaut des rebelles tchadiens venus du Soudan, en février 2008.

Rappelons qu’après cette offensive infructueuse de la coalition rebelle sur N’Djaména, plusieurs chefs rebelles ont été condamnés pour divers chefs d’inculpation.

L’arrestation d’Abdéramane Koulamallah rappelle curieusement celle du chef rebelle Tahir Guinassou et Cie qui, une fois rentrés en 2010, furent appréhendés par la justice, avant d’être graciés par le chef de l’Etat.

Il est fort probable que ce scénario se répète, comme pour montrer que tout compte fait, le président Idriss Déby Itno a le droit de vie et de mort sur ces ex-rebelles, plus que fragilisés. Deuxième enseignement, si cette hypothèse se réalise, ce serait un signal fort à la communauté internationale comme quoi, la justice tchadienne est indépendante et que Déby, en tant que chantre de la réconciliation nationale, peut toujours accorder son pardon.

Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

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