Le Tchadanthropus Tribune

vendredi 24 juin 2011

Pénurie d’eau: Des villages lancent un SOS

Alwihda)
 
« Les discours politiques paralysent nos oreilles. Pour nous les éleveurs, le problème de l’eau se pose cruellement. Nous voulons un point d’eau pour nous servir à boire et aussi à nos bétails.
Pénurie d’eau: Des villages lancent un SOS
 
Un mouvement dans le Tchad profond nous campe évidement sur la problématique de l’eau. L’extension de forage de point d’eau est en toute sincérité hypothétique au pays de Toumaï. Dans de grands centres urbains, les citadins souffrent surtout de manque d’eau en période de canicule. Tandis dans les campagnes les villageois et leurs bétails en souffrent tout au long des saisons. Les forages artésiens et équipés n’existent pas au Tchad. Il est dit quelque part que l’eau est la source de vie. Mais dans l’esprit de beaucoup de nos concitoyens villageois que nous avons rencontrés, la pénurie d’eau constitue plutôt la source d’une mort lente. Les autorités tournent le cap du développement vers la campagne. Mais il s’agit effectivement de quel développement ?les femmes se lèvent tôt, juste pour chercher cette source de vie mais elles attendent  plusieurs heures pour n’en prendre qu’une dizaine de litres. Ceci pour tout le ménage et pour toute une journée. Quelque fois les villageois boivent de l’eau de surface. Ils utilisent jusqu’aujourd’hui à l’ère pétrolifère des puits traditionnels. Certains responsables des organismes internationaux œuvrant dans d’autres villages dans le cadre de la santé, de l’agriculture et qui trouvent ces puits ancestraux s’étonnent. Bien que le principe d’accès libre à l’eau potable soit reconnu, disons en ce sens que l’eau est du fait réservée en priorité à des individus ou regroupement d’individus qui ont autorité sur ce point d’eau. Ce qui ne se constate pas au Tchad. Que fait le ministère d’eau ? que fait le projet hydraulique villageois ? Est –il un projet de mangement? Si c’est un projet conscient de développement villageois comme le nom indique, il doit multiplier des forages artésiens de pompe manuelle. Regardons l’image de vieilles femmes en attente de l’eau parce qu’il y a pénurie et un attroupement fort autour d’un point d’eau. Elles ne peuvent pas se tenir debout pendant plusieurs heures sur les pieds. En cette période des pluies, les villageoises recueillent l’eau du toit de leurs huttes ou elles prennent de l’eau dans des mares environnantes pour en utiliser dans la cuisine et boire. Souhaitons un sourire en milieu des désarrois. À vrai dire la population campagnarde fait face sérieusement au manque d’eau hygiénique. Elle ne sait à quel saint se vouer. A en croire cette population du Tchad profond, elle en a marre avec les discours des politiques promettant faire des forages en sa faveur, construire des routes, des écoles, des centres de santé … Elle estime que c’est de blabla. Elle prétend voir le concret sur le terrain.
 
«  Les discours politiques paralysent nos oreilles. Pour nous les éleveurs, le problème de l’eau se pose cruellement. Nous voulons un point d’eau pour nous servir à boire et aussi à nos bétails. Nos femmes supportent pour nous trouver de l’eau à nous laver. Nous voulons ici dans notre village rien que de l’eau.  Sauf ça.  Sinon vos discours ne nous arrangent pas. Je vous pose une question est ce que les gens que Deby donne l’argent pour le forage qui bouffent ou il ne leur donne rien pour nous les villageois ? Nous souffrons avec nos animaux qui sont l’économie de nos foyers », s’insurge un éleveur des chameaux.
Alors que nous vivons une pénurie d’eau exagérée, on nous promet de boire du lait à notre soif !

2 commentaires:

Le moderateur a dit…

Le régime de Déby est prédateur. Il asphyxie le peuple et s'enrichit sur son dos.

Anonyme a dit…

20 ans ça suffit dégagez s'il vous plait