Le Tchadanthropus Tribune

jeudi 21 juillet 2011

Il n’y a plus de soldat tchadien de la France libre en vie

L’hommage à Joseph Djemakangar, dernier décédé, a été rendu lors de la commémoration de la fête du 14 juillet à N’Djaména.

L’ambassadeur de la France au Tchad, M. Michel Reveyrand-de Menthon, a offert, ce jeudi, à sa résidence, une réception à l’occasion de la célébration de la fête nationale de son pays. S’adressant à ses invités, ministres, députés, autres responsables tchadiens, ambassadeurs, etc., le diplomate français déclare que, le 14 juillet, à l’ambassade de France, est toujours un moment à la fois solennel, festif et amical, vers la communauté française présente et, surtout, vers les acteurs et les responsables du Tchad. Pour le diplomate, cette célébration est d’abord un rendez-vous avec l’histoire, une manière d’affirmer une forte continuité sans laquelle le moment présent semble souvent n’avoir guère de sens. D’après lui, au Tchad, la France se situe, assurément, dans une longue durée, avec une proximité qui a sans doute peu d’égal sur le continent africain, faite de nombreux événements étroitement tissés entre les deux pays. Le 14 juillet, selon l’ambassadeur, est assimilé à une rupture dans l’histoire de la France, mais c’est la cohésion nationale et une continuité dans laquelle tous doivent se retrouver.

Une chose que les législateurs ont voulu affirmer. «J’ai eu beaucoup d’entretiens au cours des quatre mois écoulés depuis mon arrivée et beaucoup ont évoqué cette histoire commune. C’est la participation du Tchad à la Seconde Guerre Mondiale qui retenait le plus souvent l’attention, la colonne Leclerc partie de N’Djaména, à quelques pas d’ici, pour participer avec les autres armées alliées à la libération de l’Europe et du monde», menant une lutte contre l’oppression et la barbarie, souligne l’ambassadeur français, M. Michel Reveyrand-de Menthon salue, en effet, très solennellement, les anciens combattants des guerres du XXème siècle, qui incarnent mieux que quiconque la profondeur historique et la continuité des relations entre la France et l’Afrique, entre la France et le Tchad. Il salue, particulièrement, la mémoire de Joseph Djemakangar, ancien combattant décédé le 7 avril 2011 à l’âge de 94 ans. «Il fut décoré de la Légion d’honneur il y a un an. Il était le dernier combattant des forces françaises libres du général Leclerc ayant participé à la libération de la France. Il était le dernier témoin de la Seconde Guerre Mondiale vivant à N’Djaména. Il venait, avec fierté et honneur, à toutes nos cérémonies et recevait le respect de tous», témoigne l’ambassadeur de France au Tchad.

Il rappelle aux anciens combattants des armées françaises vivants qu’ils peuvent tous, désormais, bénéficier pleinement de mêmes pensions que leurs frères d’armes français. Car, leurs pensions viennent d’être revalorisées, cette année encore. L’ambassadeur annonce, par ailleurs, qu’en plus de son accompagnement du Tchad au processus démocratique tchadien, la France est disponible pour poursuivre son soutien dans d’autres domaines, tels que les médias, l’appui à la société civile et la place des femmes dans la société tchadienne. En matière de sécurité, qui reste nécessairement un objectif majeur, la France a la ferme volonté de continuer à aider le Tchad, ainsi que tous les pays sahéliens, à faire face aux défis sécuritaires nombreux et complexes qui s’accumulent, dangereusement de l’Atlantique à la Mer rouge, annonce M. Michel Reveyrand-de Menthon.

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