Le Tchadanthropus Tribune

lundi 4 juillet 2011

La dernière chance ou la fin de l'arrogance.

Les derniers évènements à travers le monde et l’évolution des situations au Tchad nous amènent à penser que plus rien ne sera pareil pour toute dictature dont l’essence suprême est l’injustice, et l’arrogance.

Au Tchad et depuis moult années, Idriss Déby Itno Kamiss et son système de gouvernance déshonorent notre pays à plusieurs échelles. C’est avec une infinie circonscription que le peuple tchadien assiste à cela, non sans moindre aux concepts du manque de courage revendicatif.

Que dire face à un président de la République dont le cynisme politique est dans l’exploitation des dividendes des masses populaires et de division ethnique afin de mieux assoir un pouvoir qui ne bénéficie en rien son peuple, et/ou tout est à l’index de la personne, du culte de la personnalité.

Depuis bientôt 6 mois, le régime despotique d’Idriss Déby Itno Kamiss s’exécute dans un projet funeste. Tout semble indiquer que l’homme du palais rose cherche à bétonner son pouvoir tant l’injonction de l’Élysée se fait sévère, tant les remarques des Occidentaux en général deviennent acerbes et directes. « 20 ans ou 25 ans c’est trop. Il faut lâcher le pouvoir et permettre une alternance démocratique dit-on ». Mais Idriss Déby Itno Kamiss arrogant et omnipotent se vautre dans un cafouillis qui exprime le refus de toute concession. De l’aspect flou que peut présenter un avenir non défini, le régime dictatorial de N’djamèna se prépare de manière précise à sasser toute une génération qui l’avait porté et défendu son système. Si aux yeux des Tchadiens, Déby semble remplacer ses parents en faisant appel aux autres tchadiens ô combien plus compétents, Dieu seul sait les manigances planifiées. Taher Erda, Yaya Seyro, Abakar Kerenkenon et plusieurs de ceux de son clan sont remplacés après s’être enrichis à volonté aux dépens des Tchadiens tandis que dans la foulée plusieurs jeunes sont raflés dans la région d’Amdjaress, bahaï pour en faire demain les remplaçants potentiels de ceux qui sont remerciés. Plusieurs de ces jeunes (15-18 ans) devraient sortir des centres de formations militaires tout comme d’autres bacheliers envoyés en formation au Canada, en Égypte, au Maroc, en France et aux États-Unis. Planifications de futurs nantis et déséquilibre du tissu social, voilà la transgression de la république émise et voulue par l’homme de la renaissance.

Avec l’arrestation de Mr Abderaman Koulamallah, le message des Français est plus direct. Entre les termes officieux et ceux des coulisses, aucun gant n’est pris. «Il ne sert à rien de mettre en prison les cadres de l’opposition politico-militaires si ceux-ci désirent rentrer dans leur pays dans une phase d’une politique de main tendue.  Il faut organiser une table ronde sincère avec l’opposition politico militaires afin de sceller la réconciliation nationale » Silence radio, on réfléchit.

Mais à demeure de réflexion profonde, l’étau se serre, car plusieurs pare-feu semblent être sautés dans les échanges avec les Occidentaux. Le constat avec ce régime devient flagrant sur les aspects injustices sociales, mauvaise gouvernance et violations de droits de l’homme au-delà des intérêts stratégiques que peuvent arborer les esprits de connivences et les évènements en Libye avec leur incidence directe sur un certain support pro Kadhafi. Allons plus loin et relisons avec un point d’once son discours lors de l’inauguration de la raffinerie de Djarmaya : « C’est une coopération exemplaire, gagnant gagnant. La Chine connait l’Afrique et l’Afrique connait la Chine. Nous sommes des partenaires égaux, nous parlons franchement et échangeons sur tous les sujets. Il n’a y pas de sujets tabou (…).Avec la CNPCI, nous avons commencé un partenariat gagnant-gagnant. »
 
À qui s’adresse le tyran tchadien ? Sans nul doute à ceux qui lui font la pression de céder son fauteuil de président, à plus de justice sociale, de réconciliation réelle et de démocratie.

À ceci près, il suffit de scruter les relents diplomatiques du régime Déby pour s’en convaincre qu’aucune velléité positive n’est possible. Le régime multiplie tel un pompier à éteindre des étincelles qui risqueraient de flamber avec l’hexagone. Au lieu d’exprimer réellement un projet permettant de mettre tous les acteurs en harmonie, on envoie ministres, émissaires de l’état, hommes de réseau pour calmer les appréhensions. Pire, sur place le message laissé çà et là est répressif et négatif à l’exemple des Tchadiens rentrés du Soudan par la force, et emprisonnés à N’djamèna. Que retenir d’un président riquiqui et du Tchad, notre pays et son système qui vont de pair avec ce personnage-là. La désolation que nous inflige collectivement un chef d’État qui entraine le pays si bas, et plus encore.

Si le discours d’investiture de Déby Itno Kamiss est attendu avec impatience par plusieurs acteurs politiques tchadiens, que vaudra un homme d’État sans parole ni éthique. Que vaudront les promesses d’un homme habitué à mentir à son peuple et qui revient souvent sur des décisions importantes.

Le tchadanthrope.

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