Le Tchadanthropus Tribune

jeudi 30 juin 2011

Tchad: 65 ex-combattants de l'UFCD auraient regagné N'djamèna, forcé par les soudanais.

Un groupe de soixante cinq combattant de l'UFCD ( rébellion) du colonel Adouma Hassaballah est arrivé, lundi, à N'djamena en provenance de Khartoum. Dirigé par le colonel Mahamat Doutoum, le groupe est arrivé à l'aéroport Hassan Djamous à bord d'un avion soudanais. A sa descente de l'avion , il a été accueilli par une délégation de la Médiature de la République et un comité d'accueil des parents et d'amis. Parmi les combattants ayant rallié figurent plusieurs officiers de l'UFCD. Un autre groupe de l'UFCD d'environ 200 hommes sont prêts à revenir au pays dans les jours à venir.

mercredi 29 juin 2011

Accord au Kordofan-Sud: l'intention est d'"arriver à un cessez-le-feu"

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Accord au Kordofan-Sud: l'intention est d''arriver à un cessez-le-feu' Accord au Kordofan-Sud: l'intention est d'"arriver à un cessez-le-feu" © AFP
 
Le ministre de la Coopération du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM, ex-rebelles sudistes) a affirmé mardi à Malabo que "l'intention était d'arriver à un cessez-le-feu" après la signature d'un accord-cadre au Kordofan-Sud.
 
"Il y a eu un accord sur les principes généraux d'une cessation des hostilités (. . . ) L'intention est d'arrivé à un cessez-le-feu", a affirmé à l'AFP Deng Alor en marge du 17e sommet de l'Union africaine qui doit commencer jeudi.
 
Celui-ci n'a pas écarté l'idée de l'arrivée d'une force d'interposition dans le Kordofan-Sud comme cela est prévu dans le territoire d'Abyei: "Pas maintenant; ils viennent de conclure l'accord cadre; Peut-être quand ils discuteront les détails, le sujet surgira".
 
Quant au pétrole, M. Deng Alor a estimé après des menaces du Soudan de couper l'oléoduc: "personne ne va couper le pipeline. Khartoum a besoin de pétrole. Nous, au sud, nous avons besoin de pétrole. Les discussions se poursuivent".
 
Les parties en conflit ont signé mardi un accord-cadre pour régler leurs différends dans cet Etat pétrolier du nord du Soudan meurtri par les violences,
 
Cet accord, conclu à Addis Abeba après un autre accord entre nordistes et sudistes sur le territoire controversé d'Abyei, intervient à moins de deux semaines de la proclamation de l'indépendance du Sud-Soudan le 9 juillet à la suite d'un vote quasi-unanime lors du référendum de janvier.
Il a été signé entre le pouvoir à Khartoum (nordiste), représenté par le conseiller présidentiel Nafie Ali Nafie, et le chef de la branche nordiste du SPLM, Malik Agar.
 
Le Kordofan-Sud, unique Etat pétrolier du Nord, est en proie depuis le 5 juin à de violents affrontements entre les Forces armées soudanaises (SAF, nordistes) et la branche nordiste de la SPLM, qui auraient fait des centaines de morts.
 
Les heurts ont débuté après l'élection contestée du gouverneur du Kordofan-Sud, dont le SPLM s'est retiré en accusant les autorités de fraude. le pouvoir à Khartoum dit faire face à une rébellion dans cette région.
Le ministre britannique pour l'Afrique Henry Bellingham, présent à Malabo, a lui déclaré à l'AFP que la création de l'Etat du Sud-Soudan le 9 juillet était un "moment historique pour l'Afrique et le monde" mais souligné que la Grande-Bretagne était "préoccupée par la situation à Abyei et au Kordofan-Sud".
 
"Nous demandons instamment aux deux côtés de respecter un cessez-le-feu immédiat pour que l'aide humanitaire puisse arriver. Nous ne voulons pas que les grandes célébrations de ce nouveau pays soient ternies par ce qui se passe à Abyei et au Kordofan-Sud", a-t-il affirmé.
 
Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Accord au Kordofan-Sud: l'intention est d'"arriver à un cessez-le-feu" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

COTE D'IVOIRE: Le jackpot du grand frère Sarko sur la Lagune

Au moment où le Medef planchera sur la façon de repenser la relation Afrique-France, lors d'un séminaire à Paris le 12 juillet, les milieux d'affaires hexagonaux convergeront vers la Côte d'Ivoire pour une mission "traditionnelle", emmenée par François Fillon, le VRP de Nicolas Sarkozy. Après dix années d'incertitudes, d'investissements en berne et de crises à répétition, l'heure du business sonne de nouveau en Eburnie ! 

Tout le pays est à reconstruire, notamment dans le Nord. Et pour cela, Alassane Ouattara dispose d'une arme redoutable : un plan de 15 milliards $. Entre aide budgétaire, annulation et reconversion de dettes, cette somme sera bientôt disponible. Il n'y aura alors plus qu'à se pencher pour récolter des marchés. Analyse.
A la France reconnaissante - Symbole de la confiance retrouvée entre les deux pays, les nombreux patrons français venus, le 8 juin à l'hôtel Westin Paris, pour le déjeuner organisé par le Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), présidé par Jean-Louis Vilgrain, ont cru goûter au paradis en écoutant Aly Coulibaly, l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France : "C'est l'honneur de la France que d'avoir participé à la chute de Laurent Gbagbo" ; "Prenez la part qui vous revient dans le programme d'Alassane Ouattara". Pas besoin de sortir d'HEC Afrique pour comprendre. Pour accompagner le mouvement, le ministre ivoirien des finances, Charles Diby Koffi, a déjà reçu pour instruction de débloquer 6 milliards F CFA afin d'indemniser les entreprises spoliées lors des émeutes anti-françaises de 2004. Cette décision prise en son temps par Charles Konan Banny, alors premier ministre de Laurent Gbagbo, n'avait jamais vu le jour. Cerise sur la cabosse de cacao, six autres milliards doivent être débloqués en complément à cette mesure par le ministère français de l'économie et des finances.
 
Bercy joue l'effet d'entraînement - Outre un prêt d'urgence de 400 millions $ accordé dès le 14 avril, Bercy s'apprête d'ailleurs à aider singulièrement l'Etat ivoirien en transformant les 1 300 milliards F CFA de la dette bilatérale (2 milliards $ !) en contrat-désendettement-développement(C2D). Par cette décision, près d'un tiers de la dette ivoirienne (6,2 milliards $) sera reconverti en projets prioritaires, dont les entreprises hexagonales devraient bénéficier. Le Fonds monétaire international (FMI) se chargera d'annuler le reste de la dette. Là aussi, la Côte d'Ivoire peut compter sur le soutien de Paris. Au sein du FMI, comme auprès du Club de Paris et du Club de Londres. Pour peu que Christine Lagarde, très au fait de la situation économique ivoirienne, soit nommée à la tête de l'organisation, le champagne coulera à flots dans le quartier du Plateau !
 
Barrages, centrales et matraques - Sans attendre la mission de juillet, les patrons défilent déjà à Abidjan. Pierre Descazeaux, responsable Afrique d'Air France, et Kone Dossongui, le directeur d'Air Ivoire, sont tombés d'accord pour restructurer la compagnie ivoirienne, en cessation de paiement. Une lettre d'intention a été adressée à Nicolas Sarkozy et Alassane Ouattara. Le 10 juin, deux mois après l'arrestation de Laurent Gbagbo, Sébastien Billières, responsable des franchises du Groupe Flo, a inauguré la première enseigne de la chaîne Hippopotamus en Côte d'Ivoire, en présence de l'ambassadeur de France, Jean-Marc Simon. 

Quelques jours plus tard, le 16 juin, Stéphane Charrieau, le directeur Energie d'Alstom pour l'Afrique de l'Ouest, a rencontré le ministre des infrastructures, Patrick Achi, pour évoquer les projets des centrales d'Azito et de Vridi. Quant à la société Marck, elle a déjà arraché un méga-contrat de livraison de treillis et d'équipements destinés aux forces ivoiriennes de police et de gendarmerie ! Symbole du retour de la France économique, François Fillon atterrira, le 14 juillet, en compagnie du secrétaire d'Etat au commerce extérieur, Pierre Lellouche. La trentaine de patrons du Medef suivra dans un autre avion. Un troisième appareil entièrement médicalisé fermera le ban. Le premier ministre français a préféré prendre ses précautions. La reprise a ses limites...

Tchad: Deby lance une raffinerie, annonce l'indépendance énergétique

N'DJAMENA - Le président tchadien Idriss Deby Itno Kamiss a lancé mercredi la production de la raffinerie de N'Djamena située à 40 km au nord de la capitale, annonçant par la même occasion l'indépendance énergétique du Tchad, a constaté un journaliste de l'AFP.

Nous avons notre indépendance énergétique pour l'an de la renaissance et l'an un pour mon quatrième mandat, a déclaré le chef de l'Etat (réélu en avril) en en donnant le coup d'envoi de la production.
Vous avez votre indépendance énergétique, vous n'allez plus chercher ailleurs les produits pétroliers, vous allez même ravitailler la sous-région a-t-il annoncé. Ce joyau est un cadeau de la Chine à qui vous devez la reconnaissance a-t-il ajouté, soulignant que il s'agit là d'une coopération gagnant-gagnant, à travers cette coopération c'est une autre image de la Chine qui se dessine en Afrique, en général, et au Tchad, en particulier.
 
Il a fixé provisoirement à 200 FCFA le prix des produits pétroliers (essence, gas-oil) pour les trois premiers mois .
La raffinerie de N'Djamena produira 20.000 barils par jours. Si la demande se révèle plus grande on peut augmenter la production à 60.000 barils par jours, a affirmé le directeur général adjoint de la la Société de raffinage de N'Djamena, Ahmat Gadam.
 
Les puits pétroliers de la région de Bongor (sud) alimenteront la raffinerie à travers un pipeline de 311 Km.
Selon M. Gadam, la raffinerie dispose d'une unité de production d'électricité de 40 mégawatts dont une moitié alimente la raffinerie et l'autre est destinée à la ville de N'Djamena, sujette à d'inombrables délestages et coupures d'électricité.
 
Selon le ministre des Infrastructures, Adoum Younoussmi, le pays, qui exploite le pétrole depuis 2003, produit en moyenne 120.000 barils par jours. Les revenus pétroliers lui ont permis de se doter d'un meilleur réseau routier, de construire des universités, des instituts de formation, des hôpitaux ou encore de nombreuses salles de classes, avait expliqué le ministre à l'AFP.
 
Certains membres de la société civile reprochent au régime d'employer davantage cette manne pour équiper son armée et faire face aux raids rebelles que pour l'amélioration des conditions de vie des Tchadiens.

mardi 28 juin 2011

Les tueurs de Brahim Déby aux assises

A partir de ce matin, les quatre hommes soupçonnés d’avoir tué le fils du président du Tchad sont jugés à Nanterre. Ils risquent la perpétuité. Le procès doit durer jusqu’au 8 juillet.
 
Comme les gens ordinaires gardent quelques pièces en poche pour la machine à café, Brahim Déby avait sur lui des liasses de 500 € pour la flambe. Brahim Déby, le fils du président du Tchad, tué à l’âge de 27 ans pour son train de vie, le 2 juillet 2007 à Courbevoie. Soupçonnés de l’avoir agressé jusqu’à l’irréparable, quatre hommes sont jugés à partir de ce matin devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine.
 
Ils répondent exactement de vol accompagné de violences ayant entraîné la mort et risquent la réclusion à perpétuité. Les accusés ont fait les poches de leur victime, lui dérobant ainsi… 50000 € et la clé de chez lui pour retourner son appartement à la recherche d’un butin plus conséquent. Ils n’ont trouvé que quelques bijoux. Un cinquième accusé est jugé pour complicité. Pierre-Claude M., dit PC, aurait renseigné Dan B., le cerveau de l’opération, sur les faits et gestes de Brahim le fêtard, l’amateur de cocaïne et de jolies filles.
Une opération guet-apens minutieusement préparée
 
L’opération guet-apens fut minutieusement préparée, selon l’enquête de la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne. Ledit PC aurait soutiré au chauffeur de Brahim des informations sur son emploi du temps. Ainsi, dans la nuit du 1er au 2 juillet, Dan et son équipe sont en planque au sous-sol du Bélier, l’immeuble du 7, rue Baudin à Courbevoie. L’appartement de Brahim, au 7e étage, est vide. Le jeune homme fait la bringue au Carré Washington, haut lieu des nuits parisiennes. Vers 6h30, il rentre en galante compagnie. Brassards de police aux bras, encagoulés, équipés de talkies-walkies, d’armes de poing et d’un pistolet électrique, quatre hommes sautent sur le couple qui avance vers le sas de l’ascenseur. Surveillée par un faux flic, la jeune femme est placée à l’écart. Dans le parking, deux autres faux policiers passent le fils d’Idriss Déby à tabac. Il se défend, essuie des coups, reçoit une décharge de pistolet Taser. Et ses agresseurs l’aspergent du contenu d’un extincteur. La neige carbonique étouffera Brahim Déby, mort moins de deux heures après.
 
D’après les conclusions de l’autopsie, la victime a succombé à une « asphyxie avec œdème et congestion pulmonaire ». Selon une expertise complémentaire, la « consommation de cocaïne, cannabis, alcool associée au choc du pistolet Taser et à l’asphyxie » a entraîné « la détresse respiratoire » fatale. Sans écarter la thèse d’un meurtre politique, les enquêteurs avaient d’emblée privilégié celle du crime crapuleux. Pour remonter aux suspects, les images de la vidéosurveillance du parking furent cruciales.
 
L’agression mortelle a été en partie filmée, comme le manège de voitures en repérage les semaines précédant le drame. Ces voitures ont mené à Dan, qui tenait une boutique de location de véhicules à Paris. Cet homme de 32 ans serait l’instigateur de l’expédition. La montre Tissot perdue par un faux flic dans le parking et portant l’empreinte de Marin C., 45 ans, a mené la brigade criminelle en Roumanie où s’était replié le suspect. Quant aux deux autres accusés, Jaime D. fut recruté pour sa « vaillance » et Najebe pour sa corpulence. Le procès doit durer jusqu’au 8 juillet.

lundi 27 juin 2011

Emanuel Nadingar informe quelques Tchadiens de France sur le Tchad.


Paris, France sise 65 rue de belles feuilles, le 1er ministre tchadien organise une rencontre avec  une cinquantaine de Tchadiens à l’ambassade du Tchad. Il faut dire que les 48 heures de séjour à Paris n’ont pas permis de finaliser le projet établi depuis N’djamèna. Passé le programme lier au sauvetage du Lac-Tchad, l’homme de la primature a accepté d’échanger quelques mots avec ses compatriotes en France. Il faut juste rappeler  que les Tchadiens patriotes vivant dans l’hexagone sont aussi bien informés que ce que l’on prétend compte tenu de la distance les séparant de leur pays.

16h et quelques miettes de minutes passées, l’ambassadeur Hissein Brahim Taha ouvre le bal en remerciant son 1er ministre d’avoir eu le temps aussi minime soit-il de le consacrer aux Tchadiens vivant en France. Il remercia par la même occasion ses compatriotes ayant fait le déplacement.
Le 1er ministre de l’espèce débyfole Emanuel Nadingar à son tour présenta le progrès fait par son gouvernement et le développement engendré par son despote de président. Il parla des réalisations effectuées jusqu’à présent et du futur.

Le Tchad a besoin de tous ses fils dit-il, il faudrait que tous les cadres et la matière grise rentrent au Tchad pour participer à son développement.

Présentant les détails du sauvetage du Lac-Tchad, il évoque l’aspect pétrole du Tchad et les conséquences sur son développement.

L’échange technique permit à l’assistance d’évoquer des sujets à plusieurs dimensions comme les pénibles taxations que fait endurer Air-France sur les passagers à destination du Tchad, nombres de valises, tarifs, etc.
Puis s’enchainent des questions sur l’eau qui devient une denrée rare, le prix du sac de ciment qui serait trop cher en comparaison des pays limitrophes du Tchad (Cameroun, Nigéria).

Dans ses diverses réponses, le 1er ministre D’Idriss Déby Itno Kamiss laissa à leurs faims beaucoup de ceux de l’assistance. Ses réponses furent à tout coup standard. Nous sommes en train de voir ça, des discussions sont en cours pour régler cette affaire, mais rien de concret techniquement parlant. Le seul dividende diplomatique à tirer est à mettre sur le compte de l’ambassadeur qui a su initier cette rencontre, mais qui au final l’œuvre demeure sans aucune consistance.

Baitoubam Jérémie le petit fou
Correspondance depuis Paris
Pour tchadanthropus-tribune

Haroun Kabadi désigné Président de l’Assemblée nationale du Tchad : que vise Idriss Deby ?

La prétendue écrasante « victoire » d’Idriss Deby, à l’élection présidentielle et législative au Tchad qui avoisine un score de 100% des voix, est un scandale grossier.
Une véritable honte pour tous tchadiens qui aspirent à la démocratie républicaine. Mais ce n’est pas tant la victoire de Deby qui déconcerte, que la manière de se faire plébisciter.
Difficile de lire dans les intentions du président Idriss Deby Itno, dont le projet semble contradictoire. Il veut renforcer le parlement, dit-il, donner de la voix à l’opposition, mais à travers son dispositif gouvernemental, il donne l’impression d’avoir l’emprise, la mainmise sur le maximum de domaines et dossiers.
La désignation par « consensus »de M. Haroun Kabadi à la tête du parlement nous apparaît fort inquiétant, car cet homme est connu par sa moralité douteuse, il est toujours prêt à faire allégeance et subir les injonctions de son patron. Il est aussi et surtout un faire-valoir d’un pouvoir décrié et décadent. Il n’est pas exclu que M.Kabadi fasse un sale coup contre notre peuple.
Comment peut-on comprendre que cet homme à peine sorti de prison, soit désigné comme Président de l’Assemblée nationale, la plus haute instance de la république ?
Même si nous ne doutons pas de ses compétences, mais confier à Haroun Kabadi l’Assemblée nationale, suppose une véritable insulte à notre peuple.
Sa propulsion à la tête de l’Assemblée nationale, présage un risque réel de nouvelle manipulation éhontée de la constitution visant à distraire les tchadiens en tripotant malicieusement certains articles clés.
Ce constat nous amène à réfléchir que le pays se dirige vers une « monarchisation » du pouvoir ? L’avenir nous le dira !
Il nous est permis de remarquer aussi ces derniers temps avec l’intronisation d’Idriss Deby comme sultan, les appellations telles que : son Excellence ou Président, ont laissé place à Sa Majesté, son Altesse et autres termes de considération monarchique.
En dépit de tout cela, tout patriote tchadien aimant son pays, n’a aucune raison de se laisser aller au pessimisme et au fatalisme.
On dit généralement que tout peuple mérite son dirigeant. Mais il est admis aussi que personne ne peut venir faire le bonheur du peuple tchadien à sa place. Alors, il faut se réveiller !
Il est temps que le peuple tchadien sorte de sa torpeur pour oser affronter son destin, revendiquer l’amélioration de son sort et le respect de ses droits fondamentaux.
Quant aux serviles, aux opportunistes de tous poils, aux hommes liges politiques des  minorités  ethniques, ils doivent savoir que le jugement de l’histoire sera implacable contre eux.

Abdelmanane Khatab

Quelques leçons de journalisme à Abdelnasser Garboa

Depuis que le journal La Voix a recruté Abdelnasser Garboa, le journal ne fait que tanguer dans l’amateurisme d’un autre âge.  Son brouillon d’article sur la Mairie de Ndjamena (La Voix du 21 au 28 juin 2011) n’est que la dernière illustration de son fourvoiement. La confiance avec laquelle les faits sont rapportés dans ce brouillon ne peut trouver son explication que soit dans le manque de professionnalisme de l’auteur ou soit dans une intention délibérée de porter atteinte à l’image de Madame Fatimé Marie-Thérèse Mbailemdana.  Oui, cela semble porter la signature d’un désespéré aux yeux rougis par le besoin de nuire à autrui et fulminant de haine viscérale contre la Dame le Maire.  Ce règlement de compte à peine voilé et orchestré contre la personne de Madame le Maire n’honore pas notre pays, encore moins nous les Patriotes tchadiens. Ce qui donne la chair aux poules à plus d’un est l’ignorance criarde sinon au mieux l’insolence déconcertante de ce novice « Directeur de Publication » à fouler aux pieds la règle la plus élémentaire de droit qui confère l’assomption d’innocence à tout justiciable tant et aussi longtemps que le ou la présumée en question n’est pas formellement inculpée par la justice. 
 
Nonobstant cet aspect juridique qui ouvre éventuellement (pour les concernés) la voie à une poursuite judiciaire, deux questions taraudent mon esprit depuis la lecture de ce brouillon d’article : la plus choquante des questions est que ce baliverne était paru sous la barbe d’un certain Padaré.  Le sieur (un avocat de son état!) serait, à en croire certaines langues à Ndjamena, le propriétaire de ce journal piloté par le novice « DP » Garboa.  La plus frustrante interroge le mutisme du Haut Conseil de la Communication qui n’a semblé piper aucun mot à l’égard de ce brouillon d’article qui s’attaque inutilement à l’image et  à l’honneur d’une Tchadienne, de surcroît une personnalité de la République du Tchad. Je ne suis pas un agent de la Marie de Ndjamena, encore moins un parent à Madame Mbailemdana. Je n’ai aucun lien, ni de près, ni de loin avec  Madame Mbailendana que d’ailleurs je n’ai jamais eu la chance de rencontrer.  Par contre, je suis un simple Compatriote qui aime son pays, respecte les institutions de notre République ainsi que les hommes et femmes qui les servent ….et les servent HONNETEMENT ET DIGNEMENT.
 
Si Madame et son équipe ont dilapidé le denier public, ils doivent répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes. Mais entretemps, une équipe du Ministère de l’Assainissement est à pied d’œuvre, en train de fouiner dans le labyrinthe de la Mairie. De grâce, soyons professionnels, et laissons les choses se font suivant l’art du droit. Quitte à cette équipe du Ministère de l’Assainissement et à elle seule d’établir la responsabilité de chacun dans la gestion de cette perle d’institution de notre future vitrine de l’Afrique centrale.  Le passage au peigne fin doit impliquer aussi un clin d’œil aux affaires de « certaines années antérieures ».  Car toute chose égale par ailleurs, la gestion d’aujourd’hui est nécessairement héritière de celle d’hier. Ce qui suppose que la trace du règne de Zene Bada (ZB) à la Mairie ne doit pas être perdue de vue. Et comme par hasard,  notre novice « DP » s’était, à une époque encore récente, retrouvé la main dans la gestion notre chère Institution municipale.  Grâce à la largesse de son parent de ZB, Garboa a piloté aussi maladroitement que le cas aujourd’hui avec la Voix,  le Service de Communication de la Mairie. Curieusement juste après la mise en tôle de son mentor (ZB), Garboa se serait gracieusement payé une « petite formation » en Europe. Où a-t-il pu tirer le financement nécessaire pour défrayer les frais de sa formation? Son passage à la tête de la Mairie lui a servi de ressource pour s’offrir cette étude? Seule l’équipe actuellement en mission d’investigation pourrait nous renseigner davantage et probablement avec un peu de patience elle nous apprendrait si le passé peut rattraper le vampire. 
 
Aveuglé par la rage de rancœur pour n’avoir pas été accepté par la nouvelle équipe de la Mairie après son retour de l’Europe, Garboa ne semble pas avoir songé une seule seconde que son sous-vêtement à lui aussi se trouverait dans le linge sale qu’il est en train d’exposer à cœur joie en public. 
 
Prendre du plaisir à faire du déballage n’est pas forcement une mauvaise chose en soi.  Mais on doit scrupuleusement et strictement le faire sous l’injonction de la conscience professionnelle. Nulle part dans ce brouillon d’article il est fait mention tant soit peu d’une source qui renseigne les lecteurs sur la provenance et la fiabilité de ces faits. Tout ce qu’on a eu droit comme réponse n’est autre que des séries de numéros des bons de commande! Mais qu’est ce qui prouve pour nous les lecteurs que ces bidons de numéros ne sont pas aussi inventés? Ou bien Garboa voudrait-il après la lecture de son article qu’on parte ou téléphone auprès du personnel de la Mairie pour fin de vérification de l’authenticité de ces données? Même si on se démène à vouloir confronter ces faits, quelle est cette personne à la Mairie qui concéderait divulguer des infos aussi sensibles que confidentielles?  On voit ainsi bien que c’est trop demander à un lecteur de chercher lui-même les réponses à ses questions. Or le lecteur est par définition très pressé. Il aime lire l’article qui lui exige moins d’efforts possibles au milieu d’autres activités quotidiennes qui compétitionnent avec l’article en question. Savoir rapporter un fait facilement compréhensible et n’exigeant aucun exercice pour se rassurer de sa véracité fait toute la différence entre un bon journaliste et le médiocre. Ce qui  est contenu dans ce brouillon semble inviter le lecteur à plus de gymnastique pour espérer débusquer la vérité de la chose racontée. De plus, si on ajoute le fait d’avoir failli au respecter de la présomption d’innocence, on peut, de fil en aiguille, valablement conclure que l’auteur de ce « machin » ne pourrait en aucun cas se rapprocher de la première notion de journaliste.
 
Ainsi le déballage n’est pas un mal en soi mais encore faut-il compter sur la maîtrise de l’art du journalisme pour le faire. Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, Garboa qui semble trop friand des ragots nous a fait l’économie de la gestion de notre Institution municipale par Zen Bada. Il pourrait commencer par nous renseigner davantage sur ce qui s’était passé en termes de malversation du temps où lui et son mentor de ZB ont gouverné la Mairie. Que peut-il répondre à ces rumeurs de milliards détournés par ZB et son équipe (Garboa était le Chef de Service Communication)? Et à ces autres rumeurs qui faisaient état de plusieurs véhicules octroyés par ZB aux différents chefs de cantons dans le Guera? Que dire des informations selon lesquelles ZB aurait payé transports et séjours à plusieurs notables du Guera lors des pèlerinages derniers en Arabie Saoudite?  Je suis sûr qu’étant proche parent et à la fois membre de son équipe à la Mairie, Garboa en savait plus sur la gestion de l’Administration ZB à la Mairie. La charité bien ordonnée commençant par soi-même,  il va de soi que s’il veuille réellement s’adonner à cet exercice, il doit permettre aux rayons solaires de percer à travers sa lucarne, celle partagée à un moment de l’histoire de la Mairie de Ndjamena avec son mentor.  Mais ZB, au moins, a pu heureusement, payer, infime soit –elle, une partie de sa responsabilité en se retrouvant entre les quatre murs de notre Maison d’Arrêt nationale.  Dommage que d’autres individus véreux courent toujours.  Mais nous, les Patriotes de ce pays, observons dans l’ombre et la sérénité les agissements de ces individus qui nous prennent pour des naïfs.  Attention, nous avons l’œil sur vous! 
 
Mowaffak Maarouf
Patriote tchadien
Ndjamena, Tchad

Tchad: Des policiers sans salaire depuis environ une année

Le dernier Arrêté n° 1860 du 16 juin 2011 atteste que les cinq cents lauréats, sortant d’une formation professionnelle à l’école nationale de police , sont intégrés dans le Corps de la Police nationale, conformément au tableau suivant : catégorie « c » échelle 6.1 classe au grade de gardien de la paix stagiaire.
Plus de cinq cents policiers recrutés depuis 2010, restent toujours sans salaire. Pourtant, ils ont fini leur formation et certains se débrouillent avec des camarades au niveau de la circulation en se rabattant sur les motocyclistes.   Leurs dossiers dorment sur les bureaux de la direction de service des Soldes qui traîne les pieds . Certains policiers pensent qu’il faut nécessairement mettre la main dans la poche pour libérer leurs salaires.   Le dernier document indique que la prise d’effet est à partir de du 1er novembre 2010
Le dernier Arrêté n° 1860 du 16 juin 2011 atteste que les cinq  cents lauréats, sortant d’une formation professionnelle à l’école nationale de police, sont intégrés dans le Corps de la Police nationale, conformément au tableau suivant : catégorie « c » échelle 6.1 classe au grade de gardien de la paix stagiaire

dimanche 26 juin 2011

Quand Paris installe » démocratiquement » les chefs d’Etat africains

L’hebdomadaire français « Le Canard Enchaîné », dans l’article ci-dessous, publié le 22 juin, n’apprend rien aux Africains sur le sujet. Ceux-ci savent de longue date que les chefs de comptoirs coloniaux que sont les hommes qui les gouvernent ne sont rien sans  » la mère patrie  » qui les a adoubés et bénis. Sur les fraudes bénies par Paris ils n’ont besoin de personne pour le savoir : ainsi les Congolais savent-ils qu’en 2009 Sassou par exemple a été élu par 10 % de la population, ce que se sont bien gardés de rapporter les  » observateurs  » français dépêchés sur place, histoire peut-être d’avoir une chance de revenir au palais de Mpila la prochaine fois, un endroit où, paraît-il, la soupe est bonne.
 
Paris a béni les trucages électoraux africains
 
LA France ne se contente pas de soutenir, sans états d’âme, certains dictateurs africains, elle ne craint pas d’en rajouter en jouant les vigies de la démocratie sur ce continent. Des observateurs pointilleux surveillent, en son nom, la régularité des élections. Et Paris participe très activement aux « programmes de soutien à la démocratisation » supervisés par l’Union européenne. Cette année, avec 18 scrutins présidentiels – un record – plus une multitude d’autres élections, l’« observation » marche à plein régime. Bruxelles y met les moyens : 38 millions !
 
Peu curieuses ou tenues à l’écart des tricheries, certaines missions sont une aubaine pour les pays « invitants ». Elles leur permettent de s’offrir une caution internationale et de conforter leur pouvoir. D’autres rapports, franchement critiques, eux, sont inopérants. Leur publication intervient plusieurs mois après le scrutin. Uand tout est oublié.
 
Exemple : les légilsatives de février au Tchad. Un observateur français, consulté par « Le Canard », les qualifie de « mascarade ». Les remarques gênantes de la mission dont il était membre n’ont été rendues publiques… que le 27 mai.
 
Quelques jours après le vote, Catherine Ashton, ministre des Affaires étrangères de l’UE, a donc salué le « bon déroulement » des opérations dans un « climat apaisé et serein ». Au pouvoir depuis son coup d’Etat de 1990, le dictateur Idriss Déby en est sorti plus fort. En avril, il a été triomphalement réélu président. Cette fois sans témoins internationaux.
Pas de tintouin au Congo
 
Autre parodie, il y a trois mois, en Centrafrique. L’ONU et Bruxelles avaient pourtant dépensé 9,5 millions et Paris 500 000 euros pour l’organisa¬tion du scrutin présidentiel et le déplacement des observateurs. Dans leur rapport : urnes fictives ou bourrées, bulletins non comptés (25 %), violences et intimidations d’opposants. Et « réélection » (65 % au pre¬mier tour) du général Bozizé…
 
Les experts internationaux ont relevé des facéties du même calibre au Congo et en Mauritanie (juillet 2009) ainsi qu’au Togo (février 2010). La France, impavide, a célébré la « victoire » des présidents sortants. Alain Joyandet, à l’époque ministre de la Coopération, s’est autocongratulé au sujet de l’un d’eux, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat quelques mois avant cette élection : « C’est grâce à nous, quelque part, qu’en Mauritanie la démocratie revient. »
 
Bien sûr, les observateurs ne sont pas toujours de simples faire-valoir. Leur apport a, par exemple, été reconnu lors des récentes élections en Guinée et en Côte d’Ivoire (novembre 2010), qui ont abouti à l’alternance. « Et l’arrivée d’une délégation étrangère est toujours un signe d’espoir pour les populations opprimées », constate une habituée des missions dans les ex-Républiques soviétiques.
 
« Le problème, renchérit un familier de l’Afrique, c’est que nos critiques — même virulentes — ne sont pas suivies de mesures de contraintes à l’égard des régimes. » Ainsi, alors que le rapport sur la présidentielle éthio¬pienne, en 2005, s’annonçait calamiteux, Javier Solana, haut représentant pour la politique étrangère de l’UE, avait, comme le raconte « Jeune Afrique », invité en grande pompe à Bruxelles le vainqueur et roi de la fraude, Meles Zenawi.
 
Pour certains « observa¬teurs », les conditions matérielles des missions ne sont pas à négliger. Le job est dépaysant et bien rémunéré : de 150 à 200 euros par jour, billet d’avion payé. Les experts dits « de long terme », qui préparent durant des mois, sur le terrain, l’arrivée de leurs collègues « de court terme », peuvent, eux, toucher plus de 10 000 euros mensuels.
 
Admirateurs de Ben Ali
 
Mais l’appât du gain ou la sympathie pour un régime gé¬néreux suscitent d’autres vocations. Sous le couvert, parfois, d’un organisme bidon, des élus, des juristes ou des uni¬versitaires s’improvisent « observateurs indépendants ». Edmond Jouve et André Decocq méritent d’être cités en exemple. En octobre 2009, ces deux profs de droit avaient cau-tionné les législatives organi¬sées par Ben Ali, dont ils sou¬lignaient « l’intégrité et la transparence ». Fallait oser…
 
Au Burkina (novembre 2010), l’ancien ministre Jacques Godfrain, un parlementaire UMP et un dirigeant de Bolloré, ont salué la troisième réélection (irrégulière) du président Blaise Compaoré. Au Congo- Brazzaville (juillet 2009), l’ex-ministre Jacques Toubon et les députés UMP Jean-Michel Fourgous et Jean-François Mancel ont porté la soupe à l’inoxydable Denis Sassou Nguesso.
 
Il s’est aussi trouvé des témoins complaisants pour juger « libre, transparente et crédible » la présidentielle de Djibouti (avril 2011). Ismaël Omar Guelleh y a été sacré avec 80 % des voix. La France, qui, avec les Etats-Unis, soutient à bout de bras cet autocrate, a envoyé le 8 mai Henri de Raincourt féliciter l’heureux élu. Ministre de la Coopération, il y a croisé – sans faire la moindre remarque – le Soudanais Omar El Bechir, poursuivi par la justice internationale pour crime contre l’humanité et génocide. Difficile de lui en vouloir : Béchir était sûrement venu en simple « observateur »…
 
Jean-François Julliard « Le Canard Echaîné »

LIBEREZ LE SULTAN YOUSSOUF MAHAMAD NOURENE

Y’a-t-il un homme sensé dans l’entourage de Deby pour lui rappeler les règles élémentaires de la bienséance et lui faire comprendre que certaines postures font tache à son honneur et ternissent l’image du pays. Mr Youssouf Mahamad Nourene, sultan de la chefferie traditionnelle des ZAGHAWAS de  TOUNDOUBAYE (Soudan) et ses compagnons ont été arrêtés dans le camp de réfugiés d’Abou Nabak, dans la région de Wadi Fira, par la police de Deby. Son seul tort c’est de ne pas avoir accepté de mettre son peuple à la disposition de son armée et d’avoir su garder fièrement son autonomie vis-à-vis de ce régime honni et illégitime. Il faut le dire, cette attitude est rare de nos jours, et c’est tout à son honneur d’avoir su se comporter ainsi.
 
Qu’on l’accuse d’être proche du Mouvement pour la Justice et l’Égalité (MJE) cela va de soit, car, comment en sera-t-il autrement ? Les combattants du MJE ne sont-ils pas ses compatriotes ? Ne sont-ils pas ses frères dans la communauté et par-dessus tout, ne sont-ils pas tous liés par ce même sentiment d’avoir vécu la même tragédie ? Le sultan Youssouf Mahamad Nourene fait partie de ces chefs traditionnels qui n’ont jamais accepté de cautionner les pratiques qui consistent à garder le pouvoir clanique par tous les moyens, notamment par le recrutement des combattants au sein du clan ZAGHAWA, c'est-à-dire le mercenariat. Il y’a dans cette arrestation quelque chose d’abject, qui s’apparente à un règlement des comptes, et on est amené à se demander si Mr Deby a la capacité de surmonter cette peur animale vis-à-vis de son « ennemi caché », Mr OMAR EL BECHIR. S’il persiste et continue sur cette voie, il est inévitable que cela risque de le conduire à sa perdition. Arrêter des civils dans un camp de réfugiés est tout simplement contraire à l’éthique républicaine, quelque soit le réalisme politique qui soutient cette démarche. Un camp de réfugiés est un espace inviolable et il doit être respecté et protégé.
 
Après le Docteur Khalil Ibrahim qui a échappé de justesse à une extradition vers le Soudan et la destitution arbitraire du Sultan Timan Deby, nous venons d’assister à l’arrestation du Sultan Youssouf Mahamad Nourene. Ce qui arrive à ces trois personnalités Zaghawas est révélateur d’un malaise qui ne dit pas son nom, mais qui ne laisse aucun doute sur son issue. Ce sont les prémices de l’effondrement d’un système pris au piège de ses propres contradictions. Cette pratique qui consiste à gérer une entité vaste et diverse comme le Tchad par des méthodes locales et claniques est dangereuse. Finalement, ce type de gouvernance a donné naissance à un régime hybride qui ne ressemble ni à une République ni à une Monarchie. Les idées trahies se vengent terriblement et Mr Deby n’échappera pas au verdict implacable de cette Némésis.

Babikir Souleyman Nourene
Paris, France

Idriss Deby veut-il valider son élection frauduleuse ?

Empêcher de sommeil tranquille par les Tchadiens pour ses monstrueuses fraudes électorales, après toute honte bue pour son soutien militaire à son parrain Mouammar Kadhafi contre la volonté de la Communauté internationale, Idriss Deby veut se racheter et tenter de faire valider son élection frauduleuse auprès des autorités françaises. Il faut être un Idriss Deby ou " être né avant la honte comme lui" (Madame Koumbo Sy Gali disait : Idriss Deby est né avant la honte) pour oser des telles tentatives. L’histoire nous dira chaque jour un peu plus de Idriss Deby.

Attendons voir

Le 27 juin 2011

Mahamat Hassaballah, combattant de l’A N C D

samedi 25 juin 2011

Tchad: Lu pour vous dans la presse du 20 au 26 juin 2011

L’installation des nouveaux députés à l’hémicycle, la raffinerie de Djermaya, les questions sécuritaires et diplomatiques entre le Tchad et la RCA, la mafia municipale, …

Installation des nouveaux députés à l’Assemblée Nationale «Nouvelle Assemblée, nouveau gouvernement. Ils se battent pour le perchoir», titre à sa Une N’Djamena Bi-hebdo. Le quotidien Le Progrès nous révèle que suite à sa convocation, par décret du président de la république, du mardi 14 juin 2011, l’Assemblée Nationale s’est réunie en session extraordinaire pour le 20 juin 2011. L’ouverture de la première session de la législature était présidée par le plus âgé des députés, appelé doyen d’âge, M. Ouchar Tourguidi (75 ans). Toujours selon [Le Progrès], parlant de l’élection du nouveau bureau de l’assemblée Nationale, la majorité et l’opposition cherchent un consensus. L’hebdomadaire Notre Temps, nous informe dans sa livraison n*458 du 21 au 27 juin 2011, que c’est parti pour la troisième législature, où il accorde des interviews exclusives à Mme Loum Elise qui fait le bilan de la législature passée et de M. Yorongar Ngarlejy sur la nouvelle composition de l’Assemblée. Par ailleurs, le quotidien note qu’une nouvelle opposition parlementaire se crée. «Dix partis politiques de l’opposition démocratique, représenté à l’Assemblée Nationale, conviennent, dans une déclaration rendue publique, par un point de presse, de constituer un front uni de l’opposition parlementaire au sein de la nouvelle assemblée, durant la législature qui commence».
L’inauguration de la raffinerie de Djermaya en fin du mois de juin

Une visite guidée sur le terrain, des journalistes des différents organes de la place a eu lieu, au courant de cette semaine. C’est en prélude à l’inauguration officielle de la raffinerie de Djarmaya que les journalistes ont été conviés pour constater, les installations de cette industrie de pétrole. Selon l’hebdomadaire [La Voix], la capitale N’Djamena sera bientôt éclairée à 100%. Le directeur général de la Société Nationale d’Electricité (SNE), M. Moussa Abakar rassure dans un entretien avec le journal La Voix, que la raffinerie de Djermaya, bientôt opérationnelle, résoudra la crise énergétique à N’Djamena. «Les huit unités de production sont déjà opérationnelles. La raffinerie de Djermaya fonctionne», titre le quotidien Le Progrès à sa Une du jeudi 23 juin 2011. Dans un reportage au sujet de la capacité de cette infrastructure l’on a apprend qu’«au total, nous avons 40 mégawatts produits par la centrale électrique. Les 20 mégawatts sont pour la consommation interne de la raffinerie et les 20 autres seront transférés à N’Djamena. La commercialisation des produits de la raffinerie de Djermaya est prévue pour le mois d’aout 2011. La raffinerie produira, à partir du brut des champs pétroliers de Rônier et de Koudalwa (région du Chari Baguirmi), de l’essence super, du pétrole lampant, du gasoil, du kérosène aviation, du gaz, etc. Sa capacité de production est 20 000 barils par jour. Mais, si la demande est forte, la production pourra aller jusqu'à 60 000 barils jour.

Les questions sécuritaires et diplomatiques entre le Tchad et la RCA

«Le président François Bozizé consulte Idriss Déby Itno», écrit un journal de la place qui rappelle que le président centrafricain est arrivé à N’Djamena, dans la mi-journée du samedi du 18 juin 2011, pour une visite de travail. Il est de retour de Bruxelles, ou il a participé à une réunion des bailleurs de fonds consacrée à son pays. Le Progrès fait savoir que cette rencontre en présence des ministres tchadiens des Affaires étrangères, de l’Administration du territoire, de la Défense nationale, du ministre SGG, était axée sur les questions de défense et de la sécurité entre les deux pays et la recherche de la paix dans la sous région Afrique Centrale. Sinon, poursuit le même journal, deux autres membres du gouvernement présents n’étaient pas conviés à la rencontre. Il précise que les deux chefs d’Etat, tchadien et centrafricain, ont tenu, avec leur homologue soudanais, Omar Hassan El-Béchir, le lundi 23 mai 2011, à Khartoum, une conférence sur la sécurité transfrontalière entre leurs trois pays, avec une convergence de vues sur le renforcement des échanges commerciaux et la cohabitation entre leurs populations. En effet, les trois pays ont crée, une commission tripartite de sécurité.
De la mafia municipale…

«Depuis son arrivée a la tête de la mairie de la capitale N’Djamena, Mme Mbailemdana s’est mue en véritable directrice artistique du pillage en règle qui est exécuté par le maitre d’orchestre, Tady Koumandigar. Un déficit de plus de trois milliards est actuellement injustifié», informe l’hebdomadaire [La Voix] dans sa livraison de la semaine. Il titre: «Silence, on pille à la mairie». Le journal rappelle qu’il est de notoriété publique, dénoncée d’ailleurs, par l’ancien secrétaire général de la mairie, devant la presse nationale, que Mme Mbailemdana Marie-Thérèse a installé une équipe pour «piller les biens des contribuables N’Djamenois». Un autre journal reprend qu’à la mairie de N’Djamena, les détournements de fonds, les fausses factures, le double paiement, sans oublier les surfacturations ont atteint leur summum. La voix dénonce que le plus grave dans les transactions vient du fait que la mairie attribue un contrat à une même personne qui pour les travaux d’aménagement des voiries urbaines, dans les 6ème, 7ème, 8ème et 10ème arrondissements de N’Djamena, était responsable de l’achat des Toyota, etc. Malheureusement, déplore le confrère, aucune activité n’est menée sur ces arrondissements pourtant très éprouvés par la saison des pluies. Par ailleurs, N’Djamena Bi-Hebdo salue l’arrivée de cette saison de pluie en titrant: «Bonjour l’inondation.» Il indique qu’avec les premières pluies qui s’abattent sur la capitale tchadienne, certains quartiers sont déjà sérieusement menacés et que le curage des caniveaux entamé tardivement par la mairie ne les concerne pas. Un hebdomadaire de la place rappelle que l’année dernière, un quartier dans le 9ème arrondissement a connu une sévère inondation dont les victimes se remettent difficilement.

Le recensement biométrique des agents de l’Etat

«Fonctionnaires, à vos dossiers», titre N’Djamena Bi-Hebdo faisant allusion au recensement biométrique de tous les agents de l’Etat. Selon le confrère, le ministre de la Fonction Publique vient de lancer un recensement biométrique destiné à maitriser les effectifs peu maîtrisables de ses agents civils et de la masse salariale. A N’Djamena, les concernés ont un mois pour se faire recenser. «Les premières opérations de recensement biométrique prévues pour le 13 juin 2011, à N’Djamena avant de s’étendre au Tchad profond, ont été officiellement lancées le 20 juin. Le ministre de la Fonction Publique him self, Abakar Abdoulaye, a donné l’exemple, en se faisant recenser, le 21 juin dans son ministère», informe N’Djamena Bi-Hebdo. Le quotidien pour sa part explique que selon le ministre de la Fonction Publique, la non-maîtrise des effectifs figure parmi les carences décriées dans le cadre de la reforme de la Fonction Publique. Le confrère affirme c’est ce qui a amené le gouvernement à adopter cette stratégie. Le ministre de la Fonction Publique d’ajouter que jusque-là, il y a des agents qui continuent à percevoir les salaires d’autres, décédés. Certains ont plusieurs salaires et ceux qui ont quitté la Fonction Publique pour des ONGs ou d’autres continuent de percevoir leur salaire. Après ce recensement, si l’agent ne se présente pas pendant une durée de trois mois pour son salaire, il sera radié de la Fonction Publique.

vendredi 24 juin 2011

Pénurie d’eau: Des villages lancent un SOS

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« Les discours politiques paralysent nos oreilles. Pour nous les éleveurs, le problème de l’eau se pose cruellement. Nous voulons un point d’eau pour nous servir à boire et aussi à nos bétails.
Pénurie d’eau: Des villages lancent un SOS
 
Un mouvement dans le Tchad profond nous campe évidement sur la problématique de l’eau. L’extension de forage de point d’eau est en toute sincérité hypothétique au pays de Toumaï. Dans de grands centres urbains, les citadins souffrent surtout de manque d’eau en période de canicule. Tandis dans les campagnes les villageois et leurs bétails en souffrent tout au long des saisons. Les forages artésiens et équipés n’existent pas au Tchad. Il est dit quelque part que l’eau est la source de vie. Mais dans l’esprit de beaucoup de nos concitoyens villageois que nous avons rencontrés, la pénurie d’eau constitue plutôt la source d’une mort lente. Les autorités tournent le cap du développement vers la campagne. Mais il s’agit effectivement de quel développement ?les femmes se lèvent tôt, juste pour chercher cette source de vie mais elles attendent  plusieurs heures pour n’en prendre qu’une dizaine de litres. Ceci pour tout le ménage et pour toute une journée. Quelque fois les villageois boivent de l’eau de surface. Ils utilisent jusqu’aujourd’hui à l’ère pétrolifère des puits traditionnels. Certains responsables des organismes internationaux œuvrant dans d’autres villages dans le cadre de la santé, de l’agriculture et qui trouvent ces puits ancestraux s’étonnent. Bien que le principe d’accès libre à l’eau potable soit reconnu, disons en ce sens que l’eau est du fait réservée en priorité à des individus ou regroupement d’individus qui ont autorité sur ce point d’eau. Ce qui ne se constate pas au Tchad. Que fait le ministère d’eau ? que fait le projet hydraulique villageois ? Est –il un projet de mangement? Si c’est un projet conscient de développement villageois comme le nom indique, il doit multiplier des forages artésiens de pompe manuelle. Regardons l’image de vieilles femmes en attente de l’eau parce qu’il y a pénurie et un attroupement fort autour d’un point d’eau. Elles ne peuvent pas se tenir debout pendant plusieurs heures sur les pieds. En cette période des pluies, les villageoises recueillent l’eau du toit de leurs huttes ou elles prennent de l’eau dans des mares environnantes pour en utiliser dans la cuisine et boire. Souhaitons un sourire en milieu des désarrois. À vrai dire la population campagnarde fait face sérieusement au manque d’eau hygiénique. Elle ne sait à quel saint se vouer. A en croire cette population du Tchad profond, elle en a marre avec les discours des politiques promettant faire des forages en sa faveur, construire des routes, des écoles, des centres de santé … Elle estime que c’est de blabla. Elle prétend voir le concret sur le terrain.
 
«  Les discours politiques paralysent nos oreilles. Pour nous les éleveurs, le problème de l’eau se pose cruellement. Nous voulons un point d’eau pour nous servir à boire et aussi à nos bétails. Nos femmes supportent pour nous trouver de l’eau à nous laver. Nous voulons ici dans notre village rien que de l’eau.  Sauf ça.  Sinon vos discours ne nous arrangent pas. Je vous pose une question est ce que les gens que Deby donne l’argent pour le forage qui bouffent ou il ne leur donne rien pour nous les villageois ? Nous souffrons avec nos animaux qui sont l’économie de nos foyers », s’insurge un éleveur des chameaux.
Alors que nous vivons une pénurie d’eau exagérée, on nous promet de boire du lait à notre soif !

Tchad: l'ex-rebelle Koulamallah libéré et gracié par Deby

LIBREVILLE — L'ancien cadre rebelle tchadien Abderaman Koulamallah, arrêté à son retour d'exil à N'Djamena, a été libéré vendredi après plus de deux semaines de détention après avoir obtenu la grâce présidentielle d'Idriss Deby Itno, a-t-il annoncé par téléphone à l'AFP à Libreville.

"Je suis libre, je suis chez moi", a déclaré le cadre de l'Union des forces de la résistance (UFR), coalition de plusieurs factions rebelles tchadiennes dont il était le porte-parole, qui avait été placé sous mandat de dépôt le 8 juin, au lendemain de son retour de France.

"Le président de la République a signé un décret de grâce" vendredi midi, a-t-il affirmé, expliquant que "mercredi, le conseil supérieur de la magistrature s'est réuni pour donner à l'unanimité un avis favorable à ma demande de grâce".

M. Koulamallah avait été condamné par contumace à la perpétuité pour "atteintes aux institutions républicaines, destruction des biens publics, intelligence avec l'ennemi, atteinte à la sûreté de l'Etat".
Il a indiqué avoir été bien traité. On m'a laissé mon téléphone portable, j'avais une chambre climatisée avec télévision, les visites étaient permanentes, j'ai pu aller me faire soigner".
"Je ne regrette pas d'être revenu au Tchad", a-t-il dit.

"Je lance un appel aux autorités pour trouver une formule pour que les condamnés ne passent pas par la case prison et qu'on ferme définitivement le dossier de la lutte armée", a-t-il tenu à dire.
Avant son retour, il avait annoncé à l'AFP avoir "décidé de mettre fin à la lutte armée".
La coalition de partis d'opposition et mouvements rebelles du Conseil national pour le changement et la démocratie (CNCD) avait dénoncé lors de son arrestation "la politique du piège tendu".

En mai 2010, des dissensions au sein de l'UFR créée en janvier 2009 avaient conduit à une scission de la plus importante coalition rebelle, les deux leaders les plus charismatiques de la rébellion le général Mahamat Nouri et Timan Erdimi décidant de poursuivre la lutte chacun de leur côté.

Depuis plus d'un an, le Tchad et le Soudan sont engagés dans un processus de normalisation de leurs relations après cinq ans de guerres par rébellion interposées. En gage de bonne foi, chacun a expulsé des chefs de mouvements armés hostiles à son voisin.

jeudi 23 juin 2011

Il faut choisir son camp.

Il faut choisir son camp.

Amis révolutionnaires, contestataires et activistes. Je ne saurais vous le dissimuler plus longtemps. L’heure est venue de dire haut et fort que les revendications du changement sont légitimes. On n’en peut plus des balivernes justifiant la comédie hermaphrodite des gens qui se disent révolutionnaires et qui s’adonnent aux cirques du régime débyfole. Comment comprendre l’esprit de la lutte, et ne pas aller jusqu’au bout. Comment convaincre un camarade sur un idéal quand en soi même l’esprit est versatile. Il est clair qu’il faut sonner les clochers. Si par malheur l’essence de la lutte s’est arrêtée aux confins des frontières tchado-soudanaises uniquement par amateurisme et manque d’ambition de quelques-uns, il faut savoir qu’au sein des classes populaires et la jeunesse, la lutte continue sous toutes les formes.

Maintenant, assez de minauderies et gageons de comprendre que le système d’Idriss Déby Itno est le pire des régimes ayant sévit au Tchad. Sa responsabilité est avérée dans la corruption, la gabegie, le clientélisme, le tribalisme, le népotisme et l’arrogance. Continuons de combattre cette léthargie jusqu’au bout des limites, car l’excellence recherchée est la délivrance du peuple tchadien du joug d’un clan qui le siphonne jusqu’à la lie. Cela fait bientôt 21 ans que ce régime perdure dans la honte et l’incapacité de conduire notre pays vers un essor de développement et de progrès. A ce moment précis une lutte de classe s’opère entre des énergumènes nantis par les détournement publics, le vol à haute voltige et une population laissée à son propre sort : Malnutrition, cherté de vie, manque de soins appropriés, manque d’eau potable, pas ou plus d’électricité et une école dépréciée.

21 ans de régime identique qui se fige comme un glas et proposant le dicktat et la démesure. En notre sein, la réorganisation doit être de mise et la contestation devrait être le leitmotiv qui partout doit s’ériger en nature de changement démocratique. Il faut choisir son camp que de subir à toute échelle les affres de ce régime des Itno, qui sait appâter ses proies et les humilier à vie.

Maintenant ou jamais, l’élan ne fait que commencer.

Le Tchad : conditions de vie et de travail de ses agents diplomatiques à l’extérieur !

Par Talha Mahamat Allim
Genève, Suisse.


Ces dernières années, le fonctionnement du système diplomatique tchadien s’apparente à une pathologie incurable ; la cooptation clientéliste basée sur des réseaux politico-diplomatiques cloisonnés continue a en être le moteur, suscitant contestation, désapprobation, frustration, indignation aussi bien à l’intérieur même de la classe politique et diplomatique tchadienne qu’à l’extérieur.

Limités à entretenir leurs cercles d’influence et à protéger leurs privilèges, se méfiant les uns des autres, les membres de ces réseaux mettent en scène des pratiques qui ne concourent pas au bon fonctionnement des institutions publiques qu’ils sont censés servir. On ne peut construire une équipe qui gagne dans la méfiance et les cachotteries, mais dans la confiance et la transparence.

De ce fait, le décalage dans l’approche diplomatique entre certains chefs de mission et leurs collaborateurs constitue un indicateur important sur l’état de fonctionnement de la politique étrangère du Tchad, sur ses valeurs et ses intérêts à défendre. Le plus souvent ces chefs de mission constatant des défaillances à leur niveau en terme d’apports constructifs pour leur pays, jouent du pouvoir que procurent leurs fonctions pour masquer leurs faiblesses. C’est ce que certains appellent la mystification du pouvoir qui se voit vite démystifié.

C’est ainsi que, en ne se préoccupant que de leurs intérêts personnels et de leurs petits territoires, ces décideurs ne se soucient guère du sort de leurs collaborateurs , encore moins de la population qu’ils sont censés servir. Au regard de la dégradation généralisée des conditions de vie et de travail des agents de l’Etat, il nous semble utile de mettre en évidence dans cet article, la situation du personnel diplomatique dans la perspective de son amélioration.

En suivant le fil conducteur du système diplomatique tchadien, une question mérite d’être posée. Le gouvernement tchadien se préoccupe-il  réellement de ses propres représentants à l’extérieur? Sur cette question qui demeure d’actualité, beaucoup a été dit et écrit. Le moins que l’on puisse dire, c’est que dans certains pays, nos représentants diplomatiques vivent dans des conditions peu reluisantes, pour ne pas dire difficiles, pour un pays pétrolier comme le Tchad et au regard des enjeux que nos représentants sont censés défendre dans les pays ou ils sont accrédités.

La formule de "clochardisation" des diplomates tchadiens utilisée dans les années 90 n’est pas à exclure. Il est révoltant, choquant et inadmissible de voir des diplomates tchadiens avec conjoints et enfants tirent le diable par la queue pendant que leurs responsables vivant aux frais de l’Etat ne se soucient même pas de leur misère. Certains diplomates ne sont même pas en mesure de faire venir leurs familles craignant le lourd fardeau qui se dressera sur leur chemin. Quant au personnel d’appui (chauffeurs, cuisiniers…), n’en parlons pas, c’est tout simplement scandaleux. Ce qui est paradoxal, c’est que le personnel recruté localement dans la même mission diplomatique gagne mieux que nos diplomates, parce que il faut respecter les règles du pays d’accueil.
   

La vision oligarchique qui s’est installée dans certains missions diplomatiques tchadiennes ne favorise pas l’émergence d’une solution durable et globale dans nos chancelleries. On assiste malheureusement dans certaines ambassades tchadiennes à un système personnifié marqué par une diplomatie affairiste et de bas étage, pas loin de ce que Bertrand Badié a qualifié de "diplomatie de club fondée sur une connivence frileuse et défensive, aux lacunes nombreuses, plutôt que sur une réelle gouvernance en quête d'efficacité".

Dans ce contexte, le chef de mission détient, contrôle et décide tout. Un des éléments les plus parlants est le fait qu’il perçoit même des frais de mission lorsqu’une délégation officielle est en mission dans sa juridiction, et il est le seul dans cette situation. Cette étrange conception de la politique étrangère à la tchadienne mérite d’être revue et que l’argent des contribuables tchadiens puisse être mieux orienté. Il est souhaitable qu’on puisse diligenter une enquête afin de déterminer les graves dysfonctionnements pour mieux respecter les règles administratives et améliorer le fonctionnement du système.

Dans ce contexte, faut-il considérer que les diplomates tchadiens en poste à l’étranger n’ont plus droit à des conditions de vie décentes ?  Faudrait-il laisser à la merci de tous les aléas cette catégorie des fonctionnaires de l’Etat censée représenter dignement le Tchad ? Faudra-il faire des diplomates tchadiens la risée du monde ? Face à l’absence de la prise en compte des revendications légitimes des agents de cette profession, il ne serait pas étonnant que l’image de marque du pays et en particulier celle du Chef de l’Etat  de qui dépend la politique extérieure en soit sérieusement affectée.

Face à l’état actuel du système diplomatique tchadien-tant sur le plan de la politique étrangère que des ressources et de leur gestion, il nous paraît indispensable d’organiser les états généraux de la diplomatie tchadienne. Les assises de ces états généraux doivent permettre de dresser un état des lieux sans complaisance et de formuler de recommandations aux décideurs concernés. L’objectif final est la création des conditions pouvant permettre aux institutions et structures diplomatiques tchadiennes de mener une véritable diplomatie de paix et de développement.

Tchad : l’opposition tchadienne s’organise face au parti au pouvoir

(N’Djaména, 22 juin2011) – Une dizaine de partis politiques de l’opposition représentés l’Assemblée nationale s’est réunie le mardi 21juin 2011 à la maison des médias du Tchad. A son ordre du jour : la constitution d’une plate-forme au sein de laquelle ils se retrouveront pour mener une opposition conséquente face au parti au pouvoir, majoritairement représenté à l’Assemblée nationale. Nous devons jouer véritablement notre rôle de contre pouvoir afin de répondre aux attentes de la population tchadienne, a commenté leur porte-parole pour la circonstance.

Laoro Gondjé

"L'opposition actuelle, réduite à sa portion congrue, ne ne peut qu"amuser la galerie"

Au moment où les députés viennent d'être installés pour la troisième législture, le Député Fédéraliste Yorongar Ngarlejy passe en revue l'opposition à l'hémicycle ainsi que la configuration de l nouvelle Assemblée.
 
Notre Temps :  Vous avez actuellement 4 députés seulement à l’Assemblée Nationale, que pensez-vous de la formation des groupes parlementaires état donné que des informations que nous détenons, il risque d’avoir deux groupes? 
Ngarlejy Yorongar : Rappelez-vous qu’en 1977, l’URD et l’UNDR avaient entre 15 et 21 députés et qu’en 2002, ils sont réduits, par le fait de prince, à moins de 5. Au Tchad, aucun parti politique y compris le Mps ne peut évaluer sa force sur le terrain à cause de la CENI et du Conseil Constitutionnel taillés sur mesure pour le besoin des fraudes électorales. Comme le règlement intérieur de l’Assemblée Nationale fixe le quota à dix députés pour former un groupe parlementaire, je crois que vous avez la réponse vous-même à cette question.
 
Notre Temps : L’opposition n’ qu’une quarante députés dans la nouvelle Assemblée, quelles sont les marges de manœuvre dont elle dispose pour bloquer certains dossiers qui risquent de mettre à mal le bien être de l population tchadienne ?
 
Ngarlejy Yorongar : Ce n’est pas avec vingt huit ou vingt neuf députés que cette opposition hétéroclite peut se permettre de bloquer l’adoption des lois antinationales étant entendu que la minorité de blocage pour des lois organiques est d’un tiers (33 députés). Or, le Mps, à lui seul, dispose de deux tiers des députés à cette Assemblée Nationale, pour la plupart, «décrétés» aux fins de disposer de la majorité mécanique pour faire passer toutes les lois initiées par son gouvernement Mps. Donc, l’opposition actuelle réduite à sa portion congrue ne peut qu’amuser la galerie à la satisfaction de tous ceux qui, de l’intérieur ou de l’extérieur du Tchad, ont roulé leur mécanique pour que le Mps en arrive à ce résultat défiant toute concurrence de la République bananière comme la nôtre. Suivez mon regard.
 
Notre Temps : Quel est votre regard de la nouvelle configuration ?
 
Ngarlejy Yorongar : Des élections législatives et présidentielles de 2011 sont illégales à tous les points de vue. Elles ont accouché des députés et un président de la République totalement illégaux. Ceux-ci ne peuvent que poser des actes, tout aussi, illégaux, nuls et de nullité absolue. Pour preuves, les décrets pris par l’exécutif présidé par Idriss Déby pour organiser les législatives et les présidentiels sont frappé de nullité, d’irrégularités et d’illégalité, à savoir, entre autres :
 
Ø  le décret n°370 du 2-4-2010 portant désignation des membres des démembrements de la CENI est pris en violation des articles 16, 17 et 18 de la loi n°020 du 19-12-2008 portant création de la CENI pour défaut de ces démembrements sous-préfectoraux ;
 
Ø  le décret n°371 du 2-4-2010 portant désignation des Présidents des démembrements de la CENI est pris en violation des articles 2 et 4 de cette même loi n°020 pour le même défaut
 
Ø  le décret n°394 du 4-5-2010 portant nomination des membres des démembrements sous-préfectoraux de la CENI, lesquels ne sont pas prévus par la loi pour le même défaut ;
 
Ø  le décret n°446 du 4-5-2010 fixant l’indemnité mensuelle des membres des démembrements de la CENI étant entendu que les démembrements sous-préfectoraux ne sont pas prévus cette loi ;
 
Ø  le décret n°1073 du 18-12-2010 portant publication des listes électorales n’a publié que le nombre des électeurs en violation de l’article 19 nouveau du code électoral ;
 
Ø  le décret n°068 du 2-2-2011 portant publication des listes électorales des Tchadiens de l’étranger ne publie que le nombre des électeurs de l’étranger au lieu des listes électorales comme le prévoit le code électoral ;
 
Ø  le décret n°044 du 14-1-2011 portant publication de la liste complète des bureaux de vote n’a publié que le nombre des bureaux de vote en violation de l’alinéa 2 de l’article 38 du code électoral ;
 
Ø  le décret n°160 du 7-2-2011 portant convocation du corps électoral ne mentionne que le scrutin du 3 février 2011 et non des 24 avril et 25 avril 2011 en violation de l’article 64, alinéa 1 de la constitution et de l’article 34 du code électoral ;
 
Ø  le décret n°248 du 23-3-2011 portant publication de la liste complète des électeurs tchadiens de l’intérieur et de l’extérieur, liste prévue à son article 2 n’est pas jointe à ce décret etc.
 
De même :
 
Ø  la décision n°003/P.CENI/201 du 15-3-2010 portant nomination du personnel permanent du Bureau Permanent des Elections prise par le président de la CENI seul en violation de l’article 22 de la loi n°020 du 19-12-2009 sans qu’elle ne soit approuvée par la plénière de la CENI ;
 
Ø  l’’accréditation de la Coordination de la Mission d’Observation Electorale de la Société civile Africaine (COMOESCA) décidée unilatéralement par le Président de la CENI sans requérir la décision de la CENI,
 
Ø  le chronogramme adopté, le 9-10-2010, à la Présidence de la République sous la direction du Chef de l’Etat et non au siège de la CENI comme le dispose la loi n°020 ;
 
Ø  le protocole d’accord additionnel signé entre le président de la CENI et la l’Union Européenne sans l’avis de la plénière. Faut-il rappeler qu’IDI n’a pas démissionné de son poste de sultan de Dar Bilia comme l’exige la loi n°013 relative aux chefs traditionnels qu’il a lui-même promulguée etc.
 
Malgré tous ces griefs, le Conseil Constitutionnel n’a pas examiné notre recours en annulations en annulation des législatives et balaie d’un revers de main le recours en annulation des présidentielles. Et pourtant, le même Conseil Constitutionnel a annulé le décret n°229 de 2005 lors du référendum de 2005 créant ainsi une jurisprudence. Faut(il également rappeler que l Chambre administrative de l Cour Supprême se rend aussi coupable de déni de justice comme le Conseil Constitutionnel. De ce qui précède, si les leaders des partis politiques de l’opposition sont conséquents avec eux-mêmes, ils doivent rejeter purement et simplement les résultats de ces élections. Et exiger de nouvelles élections. Mais, hélas, ils sont tenus en laisse par le pouvoir pour avoir été coupables des affaires maffieuses lors de leurs navettes incessantes entre ledit pouvoir aux fins de brouter l’herbe là où ils attachés et l’opposition qui rongent ses freins ! Avec cette configuration-là, que peut faire cette opposition non compacte, non cohérente, non homogène, non harmonieuse, non militante ? Vous allez voir qu’ils allaient se bouffer le nez pour le partage des miettes que leur concédera au sein des bureaux et des Commissions de l’Assemblée Nationale.  Wait and see.

Le Député Ngarlejy YORONGAR.